Archive pour avril, 2015
Le patrimoine du Campus Trotabas à l’honneur
2L’Université de Nice Sophia-Antipolis est riche d’un patrimoine architectural remarquable dont le siège de la présidence, installé au Grand Château du Domaine de Valrose, constitue un symbole puissant. Ce patrimoine universitaire est multiple et multi-site.
La présence de la monumentale fresque de Marc Chagall, le Message d’Ulysse, dans la Salle des Pas Perdus de la Faculté de Droit-Science Politique, en offre une illustration saisissante. Au cœur du campus, face à la Méditerranée, la mosaïque de 11 mètres de long, achevée en 1968, fut réalisée à la demande du Professeur Louis Trotabas, premier Doyen de la Faculté de Droit-Science Politique et fondateur de l’Institut d’Études Juridiques de Nice.
Dans le cadre des commémorations du cinquantenaire de l’Université, une visite guidée et une table-ronde organisées le jeudi 16 avril 2015 nous invitent à découvrir cette œuvre dédiée par Chagall aux étudiants. L’occasion est notamment donnée aux personnels et étudiants de la Faculté qui passent et repassent devant l’immense mosaïque devenue un élément constitutif de leur quotidien de travail et d’étude, de prendre le temps de s’arrêter pour admirer et se perdre dans les détails et les subtilités du Message d’Ulysse.
Autres fleurons du campus, la Villa Passiflores, classée monument historique, qui accueillit dès l’origine les étudiants de l’Institut d’Études Juridiques et la Villa Monique, datant de la Belle Époque, confortent le caractère patrimonial de la Faculté de Droit Science-politique. Les jardins arborés et la splendide vue sur la Baie des Anges, tout comme la présence d’une belle bibliothèque construite au début des années 1970 viennent confirmer que l’étudiant en Droit niçois est un étudiant comblé dont le plus grand défi est finalement de parvenir à s’abstraire du cadre enchanteur qui l’entoure pour réussir à se concentrer sur ses cours…
Pour aller plus loin :
GALIBERT, Charlie, Initiation au tourisme éblouissant. Nice : Mémoires Millénaires, 207 p., 2012. (Disponible à la BU Droit (RDC (SA1), cote 914.49 GAL) et dans d’autres bibliothèques.)
LAREDO, Dominique, « D’une villégiature aristocratique à un campus scientifique : Valrose, siège de l’Université Nice Sophia Antipolis et de la Faculté des Sciences », In Situ [En ligne], 17 | 2011, mis en ligne le 23 novembre 2011, consulté le 14 avril 2015. URL : http://insitu.revues.org/9949 ; DOI : 10.4000/insitu.9949
TROTABAS, Louis, Message d’Ulysse. Avant-propos de Marc Chagall. Paris : RMN, 66 p., 1980.
Au croisement de l’information et de la stratégie ?
2Ce billet est le deuxième d’une série consacré à la veille et à l’intelligence économique.
« Au croisement de l’information et de la stratégie ? » Que désigne cette citation de François Moinet ?
Il s’agit de l’intelligence économique, un terme très en vogue ! On parle là d’une démarche spécialisée au monde de l’économie et des entreprises contrairement à la veille qui peut tout à fait s’exercer dans n’importe quel domaine. En même temps, l’intelligence économique est plus large puisqu’on peut dire qu’ elle englobe la veille qui est un des ses outils.
Comme l’explique le texte fondateur de la démarche en France, le rapport Martre :
La notion d’intelligence économique implique le dépassement des actions partielles désignées par les vocables de documentation, de veille (scientifique et technologique, concurrentielle, financière, juridique et réglementaire…), de protection du patrimoine concurrentiel (…) Ce dépassement résulte de l’intention stratégique et tactique, qui doit présider au pilotage des actions partielles et au succès des actions concernées, ainsi que de l’interaction entre tous les niveaux de l’activité, auquel s’exerce la fonction d’intelligence économique : depuis la base (internes à l’entreprise) en passant par des niveaux intermédiaires (interprofessionnels, locaux) jusqu’aux niveaux nationaux (stratégies concertées entre les différents centres de décision), transnationaux (groupes multinationaux) ou internationaux (stratégies d’influence des États-nations).
Bref, l’intelligence économique, repose en partie sur la surveillance l’analyse d’un ensemble d’informations, mais va au delà : on parle notamment de gestion des risques pour l’entreprise, de protection de son patrimoine immatériel, de stratégie et d’influence. Pour mettre en oeuvre ces processus il faut des organisations réactives et capable d’anticiper les évolutions pertinentes.
Le saviez-vous ? Il existe en France depuis 2009 une délégation interministérielle à l’intelligence économique, qui présente le concept ainsi : « L’intelligence économique (IE) consiste à collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger l’information économique stratégique, afin de renforcer la compétitivité d’un Etat, d’une entreprise ou d’un établissement de recherche. » Son fonctionnement a été modernisé et formalisé par le décret 2013-759 du 22 Aout 2013.
L’intelligence économique n’est en effet pas qu’un enjeu interne aux entreprises, c’est un enjeu important des politiques publiques. En France en effet le monde de l’entreprise a pris un certain retard sur ces questions, notamment parce que les dirigeants ne perçoivent pas toujours comment rendre opérationnelles ces démarches afin qu’elles apportent une vraie valeur ajoutée à leur gouvernance.
Pour en savoir plus :
Le guide de l’intelligence économique [en ligne] / directeur de collection, Philippe Gloaguen ; coordination éditoriale, Thomas Legrain ; avec la collaboration de Véronique de Chardon et Emmanuelle Bauquis ; à l’initiative de la Délégation interministérielle à l’Intelligence économique (D2IE), du Conseil supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC), du Conseil National des Barreaux, de l’Ordre des avocats de Paris, de la CGPME Paris Île-de-France, de Groupama et de Thomas Legrain Conseil. – [Édition 2012]. Disponible sur : http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/guide_du_routard_-_intelligence_economique_-_2012.pdf