Nouvelles du réseau
La Bibliothèque du CEPAM, à Nice
Dans notre billet précédent nous avons mentionné la bibliothèque de recherche du laboratoire CEPAM (Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen âge). Il nous a semblé opportun de visiter cette bibliothèque afin de la présenter au réseau. Nous avons été reçus par Myriam Traina et Dominique Trousson, documentalistes de la bibliothèque.
A l’origine du CEPAM il y avait le Centre de Recherches Archéologiques (CRA) créé dans les années 1970 sur la technopôle de Sophia-Antipolis à Valbonne. En 2000, le CRA fusionne avec le Centre d’Études Médiévales (CEM) pour former le Centre d’Étude Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (CEPAM – UMR 6130). Puis début 2012 le CEPAM change de nom pour devenir Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (UMR 7264). Ce laboratoire fait partie d’Université Côte d’Azur, et il est implanté sur le campus Saint-Jean d’Angély à Nice (bâtiment de l’Horloge).
Le laboratoire dispose d’une importante bibliothèque spécialisée en archéométrie (partie de l’archéologie qui utilise les méthodes physiques et chimiques) et en sciences naturelles appliquées à l’archéologie. Les périodes chronologiques étudiées vont de la préhistoire à la période médiévale, pour un espace géographique couvrant surtout l’Europe et plus particulièrement la France et le bassin méditerranéen. Le fonds contient 15 500 ouvrages et 724 titres de périodiques, dont 130 abonnements vivants (467 de ces périodiques sont signalés dans le Sudoc).
Les collections de la bibliothèque sont localisées dans la bibliothèque universitaire de Saint-Jean d’Angély : une partie en libre accès au deuxième étage de la BU, et une autre partie en magasin. La bibliothèque du CEPAM est accessible du lundi au vendredi de 8h à 20h. La documentaliste est présente les lundis, mercredis et vendredis. L’accès est réservé aux membres du laboratoire, aux doctorants et master 1 et 2 (MSH). Les documents sont consultables sur place.
Concernant le signalement des collections, la bibliothèque fait partie du réseau Frantiq (Fédération et Ressources sur l’Antiquité) auquel participe une cinquantaine de bibliothèques spécialisées en France et deux bibliothèques en Égypte, Alexandrie et Louxor (à noter que le Centre de Recherches Archéologiques de Valbonne faisait partie des 4 membres fondateurs de Frantiq dans les années 1980). La mission principale de ce réseau est de rassembler les catalogues de recherche de bibliothèques spécialisées pour faciliter l’accès aux ressources. Dans le catalogue on peut consulter directement le fonds du CEPAM en sélectionnant dans la liste déroulante des bibliothèques l’intitulé « Nice – CEPAM ». Il est intéressant de souligner le signalement dans cette base d’environ 15 000 articles et tirés à part, dont les articles sur le département des Alpes Maritimes qui ont été systématiquement dépouillés pendant une dizaine d’années.
Parmi les projets en cours du CEPAM on peut signaler Zoomathia. Ce projet a pour but d’étudier la manière dont se sont constituées et transmises les connaissances en matière de zoologie, à travers les textes et l’iconographie, au cours d’une période qui va de l’antiquité tardive au Haut Moyen Âge. Ces travaux de recherche devraient aboutir à l’élaboration d’un thésaurus annoté du corpus de textes zoologiques.
A noter : le CEPAM organise chaque année les Rencontres internationales d’archéologie et d’histoire de Nice Côte d’Azur. La 43ème édition aura lieu en octobre 2023.
Visite du Centre de documentation du Musée Terra Amata, mars 2023
Début mars nous avons eu le plaisir de visiter le centre de documentation du Musée Terra Amata à Nice, spécialisé dans le domaine de la préhistoire. Nous avons été accueillies par Bertrand Roussel, directeur des musées d’archéologie de Nice (également directeur du site archéologique de Cimiez), accompagné de Jonathan Lamia, médiateur et responsable du centre, et de Michèle Gonin (BMVR).
Le fonds documentaire, particulièrement riche pour certaines recherches régionales, vient compléter la bibliothèque de recherche du laboratoire universitaire du CEPAM (Cultures et Environnements Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge, un laboratoire d’Université Côte d’Azur) dans les domaines du paléolithique mais aussi du néolithique. La bibliothèque est abonnée à des revues phares comme le Bulletin de la société préhistorique française, L’anthropologie, ou encore Archéam : revue d’archéologie des Alpes-Maritimes. Elle propose des ouvrages spécialisés, des comptes rendus de congrès, et conserve de nombreux tirés à part. Un travail de veille documentaire est également instruit sur la préhistoire régionale. Toutes ces collections sont signalées dans le catalogue de la BMVR de Nice. Une salle de consultation de la documentation est accessible au public sur rendez-vous.
Par ailleurs, un membre de l’équipe se consacre au récolement des objets. On compte actuellement 100 000 objets classés et identifiés par une fiche. Ces fiches sont répertoriées dans un logiciel appelé Micromusée. Pour l’instant ce logiciel n’est accessible qu’en interne mais à terme il sera accessible au grand public.
Le musée de Terra Amata a pour projet de s’affirmer progressivement comme un lieu pivot du développement de la culture scientifique. Pour se faire, des conférences ont lieu chaque mois au sein du musée dans la salle de conférence de 60 places. Des visites et de la médiation envers un public à besoins spécifiques et les scolaires sont également organisées de manière régulière (6000 scolaires reçus chaque année), ainsi que des expositions. Enfin, le musée possède une chaîne YouTube qui propose de nombreuses vidéos pédagogiques sur la préhistoire, le musée et ses collections.
Bertrand Roussel explique que le site Terra Amata est mondialement connu auprès des chercheurs pour 2 raisons : on y voit les premiers signes d’une domestication du feu, et son état de conservation était exceptionnel lors des fouilles. Bertrand Roussel raconte d’ailleurs cette anecdote : au cours d’un de ses voyages d’étude, il a rencontré un scientifique chinois qui connaissait parfaitement le site de Terra Amata alors qu’il avait du mal à situer la France !
Les résultats des importants travaux de recherche du musée sont à retrouver notamment dans une compilation de 5 tomes intitulée Terra Amata : Nice, Alpes-Maritimes, France, rédigée sous la direction de Henry de Lumley (CNRS éditions).
Visite des Archives Nice Côte d’Azur, 14 février 2023
Nous souhaitons présenter aujourd’hui le service des Archives Nice Côte d’Azur (archives de la Ville de Nice et de la Métropole Nice Côte d’Azur) qui participe depuis le milieu des années 1980 au CCN-PS (Catalogue collectif national des publications en série), ancêtre du réseau Sudoc-PS.
Les Archives Nice Côte d’Azur se déploient sur 4 sites : Fabron (Villa Les Palmiers), Cimiez (dans l’ancien bâtiment des Archives départementales), L’Arenas et Saint Laurent du Var. C’est à la villa « Les Palmiers » (inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques), également connu sous le surnom de « Palais de Marbre », que nous avons rencontré Mme Duvigneau, directrice des Archives. Ce bâtiment accueille depuis 1963 les archives municipales de Nice. Une citation de John Keats au fronton du bâtiment résume la majesté du site : « A thing of beauty is a joy forever ». Une vidéo très intéressante sur l’historique du lieu peut se visionner en ligne. Ce lieu rempli d’histoire, temple dédié aux arts à la fin du XIXe siècle, doit aujourd’hui relever plusieurs défis résumés en 4 points (on parle également des 4 « C ») : Collecter / Classer / Conserver / Communiquer.
Depuis mars 2015 une mutualisation existe avec les Archives de la Métropole Nice Côte d’Azur. Les fonds d’archives conservés sont des documents produits par la Ville de Nice (de 1176 à nos jours), par la Métropole Nice Côte d’Azur, ainsi que des fonds d’origine privée. Les périodiques représentent une petite partie de l’ensemble des documents : on compte 438 titres signalés dans le catalogue national Sudoc, dont une vingtaine d’abonnements vivants ainsi que des titres de presse ancienne signalés aussi dans le catalogue « Presse locale ancienne » de la BnF. Environ 4 000 ouvrages imprimés sont conservés également, comprenant une bibliothèque professionnelle et une bibliothèque historique et culturelle locale. Au total on compte environ 10 km linéaires d’archives et 48 000 références au sein de la base de données en ligne des Archives.
La salle de lecture des Archives est ouverte au public du lundi au vendredi de 8h30 à 18h. Il est vivement recommandé de contacter l’accueil en amont afin d’organiser sa venue et optimiser sa recherche. Entre les différents magasins, sites, documents numérisés et papier, délais de mise à disposition, et préciosité, la recherche documentaire et l’exploitation des données prennent ici une dimension particulière. Le public est très diversifié : démarche citoyenne ou professionnelle, nos collègues archivistes répondent à des demandes très variées (urbanisme, plans cadastraux, textes historiques, cartes…). Outre la base de données en ligne, d’autres instruments de recherche sont à disposition du public en salle de lecture. Une partie de la recherche peut se faire en ligne, guidée. Également, cette bibliothèque associée de la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale (BMVR) de Nice signale ses ouvrages et périodiques dans le catalogue collectif de la BMVR.
Les Archives Nice Côte d’Azur réalisent par ailleurs un important travail de médiation : accueil de groupes scolaires, ou encore de stagiaires qui participent à l’activité des sites. Des expositions sont également proposées : actuellement ne manquez pas l’exposition « Jordi Ballesta : archiver la voie rapide » présentée jusqu’au 28 avril 2023, un « portrait » passionnant de la Voie Mathis qui traverse Nice d’est en ouest.
L’ensemble des informations et ressources sont accessibles sur le site internet des Archives, à consulter absolument !
Focus sur les périodiques lors des Journées Abes 2022
Les 22e Journées Abes se sont déroulées les 21 et 22 juin 2022 à Montpellier. La 2e journée était entièrement consacrée aux périodiques, aussi nous semble-t-il intéressant d’attirer l’attention des membres du réseau Sudoc-PS Paca/Nice sur ces contributions, à retrouver en ligne sur la page internet dédiée (2e partie, 22 juin : « Le signalement des ressources continues à la loupe »).
Vous pourrez y lire notamment un rappel historique sur la naissance du réseau Sudoc-PS (anciennement CCN-PS, 40 ans l’an prochain), la nature des ressources continues, ou encore des retours d’expériences collaboratives entre différents partenaires autour des périodiques.
Parmi les contributions, le Centre du réseau Sudoc-PS Paca/Nice a été sollicité pour présenter notre application AUPLA développée en interne pour gérer et valoriser les unica et la presse locale ancienne.
La bibliothèque numérique de la Ville de Grasse
Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir la très belle bibliothèque patrimoniale numérique de la Ville de Grasse qui donne accès à la numérisation de textes, archives, presse ancienne, manuscrits, partitions, documents iconographiques et autres provenant des collections de la Villa Saint-Hilaire (Médiathèque de Grasse), du Musée d’Art et d’Histoire de Provence (MAHP) et du Musée International de la Parfumerie (MIP), 3 établissements adhérents au réseau Sudoc-PS que nous avons eu le plaisir de visiter en 2017 lors de notre 5e Journée professionnelle du Centre régional Paca/Nice.
Les documents ont été sélectionnés pour leur intérêt local et patrimonial. Pour la presse ancienne (1858-1944), l’enjeu n’est pas seulement une meilleure diffusion mais aussi la préservation des collections, la numérisation évitant désormais d’avoir recours aux originaux. Retrouvez ainsi en ligne l’ensemble des titres de presse (presse politique et d’information générale) de Grasse et du pays grassois, soit 52 000 pages de presse numérisées, représentant 22 titres de journaux et une revue destinée au tourisme.
Pour les amateurs, la partie Cabinet de curiosités présente des documents ou objets remarquables appartenant à chacun des établissements partenaires. Le site donne également accès à des expositions virtuelles très complètes.
Bon à savoir : toutes les images présentées sur le site sont libres de droits, téléchargeables en basse définition et gratuites (la haute définition est payante, disponible sur demande). Elles peuvent être utilisées à condition de mentionner leur provenance. L’utilisateur peut se créer un compte et ainsi conserver un panier d’images sélectionnées.
Pour une utilisation optimale du site, rendez-vous sur la page du tutoriel.
Visite au Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky, à Nice
Lors de notre visite au Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky à Nice il y a quelques semaines, nous avons été reçus par Mme Frédérique Olivier-Ghauri, la responsable du lieu. Elle nous a présenté l’histoire de son établissement, les œuvres qu’il possède ainsi que les projets présents et à venir et nous a également guidés lors de notre visite des locaux et des collections.
Le Musée se situe au Château Sainte Hélène, grande et belle villa construite à la fin du XIXe siècle et ancienne résidence du parfumeur François Coty. Il réunit sur deux étages un panorama unique de l’histoire de la peinture naïve du XVIIIe à nos jours.
Le musée a ouvert ses portes en 1982 par suite d’une importante donation de la collection privée d’Anatole Jakovsky, collectionneur, critique d’art et écrivain s’étant consacré à l’Art Naïf et à sa défense une bonne partie de sa vie. Ainsi, peintures, sculptures, dessins, affiches, retracent l’évolution de cet art à travers des œuvres d’artistes reconnus. D’autres collections de ce personnage foisonnant sont aussi représentées comme celle d’ouvrages sur le tabac.
Le musée conserve également une collection d’Art Brut et Singulier. L’Art Brut, terme employé par l’artiste Jean Dubuffet, désigne les productions de personnes exemptes de culture artistique. Communément désigné comme l’« Art des fous », il est également celui de marginaux de toutes sortes. L’Art Singulier s’inscrit, quant à lui, dans la lignée de l’Art Brut en regroupant des artistes ayant pris distance avec l’art académique.
Depuis le 5 mars et durant toute l’année 2022, le Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky célèbre les quarante ans de son inauguration.
Le 5 mars dernier, a eu lieu la journée de célébration de cet anniversaire autour de diverses manifestations, notamment une table ronde marquant l’ouverture du « festival d’art Naïf, Brut et Singulier », le vernissage de l’ensemble des productions de l’atelier d’Art Postal réalisées par des artistes et les visiteurs. De même, l’exposition Dont acte. 1982 – 2022 : le Musée International d’Art Naïf quarante ans d’un parcours a été inaugurée à cette occasion. L’exposition retrace les 40 ans d’histoire du musée en présentant des documents et œuvres originales, pour la plupart jamais exposés. Elle se tiendra au musée jusqu’au 31 décembre 2022.
Cet évènement est l’axe majeur, décliné en plusieurs points, de la programmation de l’année 2022 sous l’intitulé « Festival d’art Naïf, Brut et Singulier » où des manifestations régulières mettront en valeur aussi bien les collections que l’histoire du musée et les artistes défendus par Anatole Jakovsky, par ailleurs premier biographe de Gaston Chaissac et détenteur de pièces d’art Brut dont certaines sont entrées dans les collections du musée dès 1982.
Par ailleurs, la programmation de l’année 2022 verra aussi le musée s’inscrire dans la biennale des Arts autour de la thématique « Fleurs ! » avec la proposition « LES FLEURS DU MÂLE ».
Mme Frédérique Olivier-Ghauri nous a indiqué souhaiter développer des partenariats universitaires notamment sur les thématiques liées au Centre de Documentation et de Recherche du musée et son panorama de l’Art Naïf, Brut et Singulier notamment en Europe et de thèmes connexes autour de travaux de recherche.
Le centre de documentation est situé dans une pièce de l’ancien appartement d’Anatole Jakovsky aménagée à cet effet. On y trouve de nombreux documents concernant les Arts Naïf, Brut et Singulier. Nombre de ces documents restent encore à trier, répertorier et référencer. Un certain nombre de dossiers documentaires sur les artistes ont été réalisés comprenant pour certains des documents inédits, intimes ou de la correspondance entre ces créateurs et le collectionneur.
Les collections sont constituées de 1960 documents, 1856 livres, et une centaine de fascicules de périodiques.
Depuis janvier 2022 un atelier d’« Art postal » participatif a pris place dans le parcours permanent du musée. Ici, lettres et enveloppes deviennent un support d’expression artistique. Cet atelier prend appui sur les correspondances qu’a entretenues Anatole Jakovsky avec de nombreux artistes.
Pour être parfaitement complet, il faut noter que l’établissement a bénéficié de travaux d’embellissement et d’accessibilité fin 2021 dont la dernière tranche est programmée pour le dernier trimestre 2022.
Le Centre Jacques-Berque, à Rabat
En plein cœur de la capitale marocaine Rabat, au sein du quartier Hassan, se situe le Centre Jacques-Berque, un centre français pour le développement des sciences humaines et sociales. Les bibliothèques des écoles et instituts français à l’étranger étant dans le périmètre d’activité du Centre régional Sudoc-PS Paca/Nice, c’est ainsi que le Centre Jacques-Berque a rejoint notre réseau il y a quelques temps.
Cet Institut Français de Recherche à l’Étranger (IFRE) a été fondé en 1991. Il est sous double tutelle du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et du Ministère des Affaires Étrangères. Il est représenté à Rabat par le service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France au Maroc. Sa vocation est de produire un savoir partagé en sciences humaines et sociales, de le diffuser et de le valoriser.
Le centre mène ses activités scientifiques régulièrement, notamment par le biais de séminaires et journées d’études ayant pour objet des thématiques liées au Maghreb et au Maroc, dans différentes disciplines des sciences humaines et sociales : Histoire, Anthropologie, Sociologie… Plusieurs axes de recherche sont mis en place dans cette perspective : « Le temps long du Maghreb : archéologie et philologie » ; « Le Maroc contemporain » ; « Afrique et Maghreb ». Les chercheurs du CJB participent à la conception des programmes de recherche au sein du centre : ANR ILM ; ANR GlobAfrica ; TARICA.
Le Centre Jacques-Berque s’est lancé également dans une politique active de valorisation et de publication électronique et papier. Plusieurs ouvrages édités par le centre sont disponibles en version numérique dans sa collection électronique Maktabat al-Maghreb.
Le Centre Jacques-Berque dispose depuis 2007 d’une bibliothèque où les étudiants et chercheurs peuvent s’installer dans un espace ouvert, lumineux et accueillant. Elle est accessible sur rendez-vous pour les chercheurs non-inscrits.
La bibliothèque du CJB est historique, elle émane directement de la Résidence Générale de France au Maroc ; elle est riche d’un fonds de monographies et périodiques, constitué d’environ 12 000 notices, tout à fait unique vu sa grande valeur historique.
La bibliothèque comporte environ 2500 ouvrages contemporains ainsi que 5000 numéros de périodiques, en plus de 8500 ouvrages anciens et rares et 200 titres de périodiques anciens.
L’essentiel du fond documentaire du Centre Jacques-Berque est constitué :
- D’ouvrages généralistes de sciences sociales.
- D’usuels (Annuaire de l’Afrique du Nord, Encyclopédie de l’Islam, Encyclopédie du Maroc en langue arabes, atlas, dictionnaire).
- D’ouvrages qui portent sur la ville et les études urbaines ; les études religieuses ; histoire et archéologie, histoire du Maroc et du Maghreb ; anthropologie et sociologie, faits sociaux, migration…
- De travaux de recherches sur le Maghreb : thèses, mémoires et rapports dans les domaines des sciences humaines et sociales.
- D’une collection complète de périodiques épuisés.
La consultation du fond se fait sur place et est accessible pour les chercheurs, étudiants et universitaires :
- Un catalogue en ligne de la bibliothèque du CJB est disponible
- Les réponses aux questions des chercheurs à distance sont possibles par mail et téléphone
- La réservation des ouvrages est possible
- Intégration au réseau du Prêt entre bibliothèques (PEB) Sudoc
L’équipe Sudoc-PS n’a pas eu l’opportunité de se rendre à Rabat pour visiter les lieux mais nos collègues sur place nous ont fait parvenir ces éléments pour que nous connaissions mieux l’établissement et son fonds. Merci à eux !
Le Centre de documentation du Musée national Marc Chagall, à Nice
En décembre 2021, nous avons continué nos visites dans le quartier de Cimiez à Nice en nous rendant dans le Centre de documentation du Musée national Marc Chagall, qui fait partie des Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes.
Cette bibliothèque est entrée depuis très longtemps (début des années 1980) dans le réseau Sudoc-PS (anciennement CCN-PS).
La bibliothèque existe dès l’inauguration du musée en 1973. Elle se situait auparavant dans le bâtiment principal. Plus tard, cet espace est devenu le bureau de la direction et les fonds ont été déplacés au sein du bâtiment administratif, dans les annexes du musée.
Le centre de documentation dispose d’une salle de lecture, donnant sur un joli patio empli de verdure, et d’un magasin-réserve.
Au départ, le fonds représentait environ 2000 livres, donnés par Marc Chagall. Par la suite, il n’a cessé de s’accroître par les dons et les acquisitions (faites par le musée, mais aussi par la Bibliothèque centrale des Musées nationaux).
Aujourd’hui, il contient plus de 6000 documents : en plus des ouvrages sur la vie et l’œuvre de Marc Chagall (notamment des catalogues d’expositions rares à partir de 1923), on trouve des monographies d’artistes, des ouvrages sur l’histoire de l’art et des techniques artistiques, des essais sur l’art, l’histoire des religions, des ouvrages de philosophie, de littérature ou encore sur l’histoire de la Russie.
Le centre développe également le fonds dédié à l’œuvre de Picasso à Vallauris pendant la période 1948-1955.
En ce qui concerne les périodiques, la bibliothèque possède des abonnements à des revues d’art courantes et quelques revues d’art anciennes, notamment :
- Verve (fondée en 1937)
- Cahiers d’art (fondée en 1926 par Christian Zervos)
- Derrière le miroir (éditée par la Galerie Maeght)
Ces revues, éditées en nombre limité à l’époque, sont très difficiles à trouver aujourd’hui (chez les libraires anciens ou dans les ventes aux enchères). Nous avons eu la chance d’en admirer quelques-unes et particulièrement un numéro de Verve, qui contient les lavis que Marc Chagall a composés pour illustrer les Contes du Décaméron de Boccace, avec en regard des illustrations du Moyen-âge sur le même thème.
La bibliothèque conserve et alimente régulièrement des dossiers documentaires et les dossiers des œuvres conservées au musée.
Isabelle Le Bastard, chargée d’études documentaires, est arrivée au musée en novembre 2020, après une longue période sans responsable.
De ce fait, une grande partie des documents n’est pour l’instant ni inventoriée ni cataloguée. Il reste à peu près 3000 ouvrages à traiter. Néanmoins, une partie du fonds est consultable sur le catalogue collectif des bibliothèques des musées nationaux.
Le fonds photographique (vie et œuvre de Chagall, vie du musée, construction du bâtiment etc…) fait partie des ressources documentaires qu’il faudrait recenser et éventuellement numériser.
En outre, le centre documentaire possède les enregistrements, sur différents supports anciens, des premiers concerts de musique qui ont eu lieu dans l’auditorium du musée, pour lesquels une numérisation de conservation est envisagée.
Le centre de documentation est aussi le lieu de conservation des archives de l’activité scientifique du musée et d’un fonds privé, déposé au musée en 1975, de l’écrivain, journaliste et théologien français Aimé Pallière (1868-1949).
Pour conclure, rappelons que la bibliothèque a pour vocation d’être la bibliothèque de référence pour la vie et l’œuvre de Marc Chagall. Dans cette optique, elle acquiert toutes les nouvelles parutions et cherche à combler les lacunes.
Elle est accessible sur rendez-vous, en consultation sur place. Pour plus de renseignements, s’adresser à isabelle.le-bastard[at]culture.gouv.fr.
La prochaine exposition sera consacrée aux livres illustrés de Marc Chagall.
Nous remercions vivement Isabelle pour son accueil et ses explications, et sommes très satisfaits de pouvoir renouer les liens restés longtemps en sommeil.
Retour sur la 8e Rencontre annuelle du Sudoc-PS Paca/Nice (novembre 2021)
La 8e Rencontre annuelle du Centre du Réseau Sudoc-PS PACA/Nice s’est déroulée le lundi 22 novembre 2021 à l’espace Co-learning Montebello du campus Sciences d’Université Côte d’Azur, à Nice.
Après une introduction par Sarah Hurter-Savie, directrice du SCD d’Université Côte d’Azur, nous avons pu suivre avec un grand intérêt la présentation de la bibliothèque numérique Alpes Azur Patrimoine. Ce projet très original, porté par l’Association 1732 et l’écomusée du pays de la Roudoule, donne naissance à une base de données collaborative et citoyenne. Elle a pour but de mettre à la disposition de tous la numérisation d’archives familiales et privées, données ou prêtées à cet effet par des habitants de la communauté de communes des Alpes d’Azur. Ces archives peuvent être des photos, des manuscrits, des documents juridiques, des planches d’herbier, etc. Mais aussi des objets ou des lieux photographiés, complétés par une description détaillée.
La base Alpes Azur Patrimoine est accessible en ligne gratuitement. Elle est utilisée aussi bien par des enseignants du Haut-Pays que par des chercheurs du bout du monde, ainsi que par les collectivités territoriales et les communes. Grâce à une petite équipe de professionnels et de bénévoles motivés et formés, le travail de numérisation s’enrichit d’une description précise et de mots-clés permettant la recherche dans l’interface.
L’écomusée du pays de la Roudoule y propose également son Musée imaginaire, lié à des plaques informatives apposées dans des lieux publics du Haut-Pays et qui renvoient vers la bibliothèque numérique. (A noter : l’écomusée alimente également une chaîne YouTube).
Découvrez plus en détail ici la genèse du projet expliquée dans un article paru dans les Actes du Colloque de Saint-Martin-Vésubie (6,7 et 8 novembre 2020) ; « Comté de Nice », 40 ans de recherches » Hors-série n°3 – Les Éditions de l’Amont , 2020 (financements du projet, partenariats, sources et contenus, etc).
♦ Captations vidéos des interventions :
La bibliothèque numérique Alpes Azur Patrimoine, par Serge Goracci
L’écomusée de la Roudoule, par Philippe Thomassin
♦ Ici le support projeté lors de l’intervention (PowerPoint)
D’autres interventions ont complété cette demi-journée de rencontre :
– Une présentation par Emmanuelle Rauzy des actualités du Centre régional Sudoc-PS Paca/Nice. A voir : captation vidéo, à lire : support projeté (pdf).
– Une présentation par Géraldine Geoffroy des nouveautés qui sont venues enrichir et améliorer l’application Unicas/Presse locale ancienne. A voir : captation vidéo, à lire : support projeté (pdf).
– Un résumé par Rocio Calvo-Dominguez du travail d’amélioration des données qui a été mené à l’automne 2020 grâce à cette application, et du travail qui reste à mener. A voir : captation vidéo, à lire : support projeté (pdf).
Toute l’équipe remercie chaleureusement tous les intervenants, ainsi que tous les collègues des établissements du réseau qui ont pu se déplacer pour assister à cette riche journée !
La Médiathèque Chalucet à Toulon
Lumineuse et accueillante, voilà les premiers qualificatifs que l’on pourrait donner à la médiathèque Chalucet, tête du réseau des médiathèques de Toulon. Située dans un éco-quartier récemment rénové et inaugurée en janvier 2020, l’équipe du Sudoc-PS a eu le plaisir de visiter ses nouveaux locaux et se rapprocher de l’équipe des bibliothécaires qui coordonne la gestion et le signalement des périodiques, notamment dans le Sudoc.
La médiathèque Chalucet est un bâtiment de 3 étages, à la fois moderne et ancien, avec poutres apparentes, attenante à l’ancienne chapelle transformée en salle d’exposition et structurée autour d’un escalier desservant différents espaces (espace Actualités, espace Image et son, Jeunesse, Auto-formation, Cinérama, salle dédiée aux jeux de société, salle réservée aux jeux vidéos, etc).
Les périodiques sont répartis dans tous ces espaces, en fonction de thèmes dédiés. On compte 270 abonnements à la médiathèque Chalucet et environ 680 titres vivants pour l’ensemble des médiathèques du réseau.
La médiathèque Chalucet ne possède pas de magasins sur place, mais une réserve patrimoniale et des magasins spécifiques situés dans la zone d’activités en périphérie de la ville. En l’absence de magasins et avant le déménagement des collections dans le nouveau bâtiment, un important désherbage a eu lieu, notamment concernant les périodiques. Un travail de mise à jour des collections de périodiques est en cours via l’application Colodus, afin que le catalogue du Sudoc soit à jour.
La médiathèque accueille également au sein de l’un de ses espaces les collections de l’École Supérieure d’Art et Design Toulon Provence Méditerranée.
La politique documentaire s’articule autour de nombreux projets dont celui de numériser et restaurer certains fonds anciens (fonds Philibert, fonds du Maghreb).
Toute proche de la médiathèque, la bibliothèque du Musée d’Art, rénovée récemment (ancienne salle d’étude de la bibliothèque municipale de Toulon, avec tout le charme de ses boiseries anciennes) abrite plusieurs fonds documentaires : histoire et culture sur la Provence, histoire et civilisations du Maghreb (fonds Philibert), histoire des Beaux-Arts, ainsi qu’un cabinet de curiosités, espace muséographique exposant des objets issus des collections du Musée d’Art.
Nous remercions chaleureusement toute l’équipe de la médiathèque Chalucet de Toulon pour son accueil et cette visite instructive.