Musée Terra Amata, Nice

Début mars nous avons eu le plaisir de visiter le centre de documentation du Musée Terra Amata à Nice, spécialisé dans le domaine de la préhistoire. Nous avons été accueillies par Bertrand Roussel, directeur des musées d’archéologie de Nice (également directeur du site archéologique de Cimiez), accompagné de Jonathan Lamia, médiateur et responsable du centre, et de Michèle Gonin (BMVR).

Le fonds documentaire, particulièrement riche pour certaines recherches régionales, vient compléter la bibliothèque de recherche du laboratoire universitaire du CEPAM (Cultures et Environnements Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge, un laboratoire d’Université Côte d’Azur) dans les domaines du paléolithique mais aussi du néolithique. La bibliothèque est abonnée à des revues phares comme le Bulletin de la société préhistorique française, L’anthropologie, ou encore Archéam : revue d’archéologie des Alpes-Maritimes. Elle propose des ouvrages spécialisés, des comptes rendus de congrès, et conserve de nombreux tirés à part. Un travail de veille documentaire est également instruit sur la préhistoire régionale. Toutes ces collections sont signalées dans le catalogue de la BMVR de Nice. Une salle de consultation de la documentation est accessible au public sur rendez-vous.

Par ailleurs, un membre de l’équipe se consacre au récolement des objets. On compte actuellement 100 000 objets classés et identifiés par une fiche. Ces fiches sont répertoriées dans un logiciel appelé Micromusée. Pour l’instant ce logiciel n’est accessible qu’en interne mais à terme il sera accessible au grand public.

Le musée de Terra Amata a pour projet de s’affirmer progressivement comme un lieu pivot du développement de la culture scientifique. Pour se faire, des conférences ont lieu chaque mois au sein du musée dans la salle de conférence de 60 places. Des visites et de la médiation envers un public à besoins spécifiques et les scolaires sont également organisées de manière régulière (6000 scolaires reçus chaque année), ainsi que des expositions. Enfin, le musée possède une chaîne YouTube qui propose de nombreuses vidéos pédagogiques sur la préhistoire, le musée et ses collections.

Bertrand Roussel explique que le site Terra Amata est mondialement connu auprès des chercheurs pour 2 raisons : on y voit les premiers signes d’une domestication du feu, et son état de conservation était exceptionnel lors des fouilles. Bertrand Roussel raconte d’ailleurs cette anecdote : au cours d’un de ses voyages d’étude, il a rencontré un scientifique chinois qui connaissait parfaitement le site de Terra Amata alors qu’il avait du mal à situer la France !

Les résultats des importants travaux de recherche du musée sont à retrouver notamment dans une compilation de 5 tomes intitulée Terra Amata : Nice, Alpes-Maritimes, France, rédigée sous la direction de Henry de Lumley (CNRS éditions).

Terra Amata : Nice, Alpes-Maritimes, France / sous la direction de Henry de Lumley (CNRS éditions). Photo A. Pandelé