Falcon Heavy Demo Mission. By SpaceX [CC0 or CC0], via Wikimedia Commons.

La conquête de la planète Mars, épopée maintes fois fantasmée, devient une réalité tangible. Ce mardi 6 février 2018 Space X, l’entreprise du fantasque milliardaire Elon Musk, a réussi un tour de force technique : sa fusée « Falcon Heavy » est devenue le lanceur le plus puissant du monde, depuis l’Energia crée par l’Union soviétique 29 ans auparavant. Le véhicule spatial, composé de trois fusées Falcon 9 juxtaposées, pourra propulser en orbite « plus de 54 tonnes » soit une masse équivalente à « un Boeing 737, chargé de ses passagers, équipage, bagages et carburant » comme le précise le site officiel de l’entreprise.

Le deuxième exploit de Space X vient de sa capacité à récupérer deux des lanceurs de la fusée : ceux-ci s’étant détachés du corps central après le décollage, ils reviennent se poser l’un à côté de l’autre sur deux zones d’atterrissages de Cap Canaveral. Une chorégraphie de haute volée, au cœur d’une descente dépassant le mur du son ! Les lanceurs récupérés pourront être réutilisés pour un autre lancement, réduisant de manière importante les coûts d’une telle opération.

Pour la petite histoire, ce vol d’essai n’emporte pas à son bord un satellite à larguer dans l’espace, mais une voiture électrique Tesla. Cette entreprise également détenue par Elon Musk s’offre ainsi une publicité unique au monde.

Elon Musk’s Tesla Roadster. CC0 1.0 Universal (CC0 1.0), via Flickr

La Tesla est « pilotée » par un mannequin en costume d’astronaute baptisé « Starman », Ulysse d’une odyssée spatiale inspirée du morceau Space Oddity de David Bowie. Elon Musk, pur produit de la culture Pop des années soixante-dix, ne pouvait manquer un tel clin d’œil.

Si l’épopée martienne vous fait rêver, ne manquez pas d’emprunter à la BU le livre Seul sur Mars d’Andy Weir, ou le DVD du film qu’il a inspiré.