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David contre Goliath : comment protéger son identité et ses données numériques ?

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Révolutionnaire pour certains, le data mining, ou l’exploration automatisée des données, représente une avancée technologique considérable qui profite aussi bien à la recherche qu’à la société civile, mais pas seulement. Pour l’heure, ce processus n’est encadré par aucun statut légal, et de l’achat sur un site à vos discussions sur les réseaux sociaux, toutes vos actions sont surveillées et collectées sur Internet.

Nos données sont devenues une ressource qui sera bientôt plus importante que le pétrole.

e-reputation

Le data mining arrive à déterminer vos goûts, vos opinions politiques, vos croyances religieuses, votre vie sentimentale, votre CSP et même vos désirs ! En effet, les sociétés marchandes se servent de nos traces sur le web pour nous profiler à des fin marketing, voire pour produire des séries télévisées spécialement conçues pour répondre aux attentes des spectateurs (comme dans le cas de House of Cards, la série produite par Netflix). Il y a deux ans, l’affaire « Target » avait fait grand bruit aux États-Unis. Cette société arrivait à prévoir les grossesses de ses clientes, et donc à leur proposer des produits adaptés, avant même que ces dernières ne soient enceintes ou que la grossesse ne soit officiellement annoncée. Effrayant, n’est-ce pas ?

Si Google en sait plus que l’Insee sur la France, ce n’est pas une fatalité et nous pouvons apprendre à protéger nos données, et cela sans verser dans la paranoïa.

1)      En activant le mode navigation « in private » vous empêchez simplement les autres utilisateurs de l’ordinateur d’accéder à votre historique de recherche. Pour surfer de manière anonyme vous pouvez utiliser Tor

2)      La plupart des moteurs de recherche collectent des informations sur leurs utilisateurs (mots clefs, adresse IP). Il existe des moteurs de recherche confidentiels qui ne collectent pas ces données :

3)      Il est possible de se prémunir contre ce profilage en utilisant des modules bloquant les mouchards:

4)      Si beaucoup de sites Web supportent la sécurisation des connexions, essentielle pour votre sécurité et votre vie privée, un certain nombre d’acteurs ne l’activent pas par défaut. Pour activer cette sécurisation partout où elle est possible, vous pouvez utiliser HTTPS Everywhere.

5)      privilégiez les adresses e-mail jetables lorsque vous laissez votre adresse mail sur un site.

6)      Ne divulguez pas trop d’informations personnelles sur Internet. Il revient à chacun d’être vigilant sur ce point. Assurez-vous de contrôler votre e-réputation en faisant un état des lieux de votre présence sur le web. Valorisez votre image en devenant actif : créer un CV en ligne, paramétrer la confidentialité de vos réseaux sociaux…

 

Pour plus d’informations vous pouvez consulter le site de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). Cette institution indépendante est chargée de veiller au respect de l’identité humaine, de la vie privée et des libertés numériques.

Enfin, n’hésitez-pas à consulter le livre électronique Développer votre identité numérique de C. Blazquez et S. Zamoum.

 

L’impression 3D

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collar 1_front. Madeline Gannon, Flickr, CC-BY-NC.

Image : Maline Gannon (flickr) cc-by-nc

A l’origine, l’impression 3D a été développée pour fabriquer rapidement et facilement des prototypes, principalement pour l’industrie.
Le principe est simple : un opérateur dessine tout d’abord un objet sur un écran, en utilisant un outil de conception assistée par ordinateur (CAO). On obtient ainsi un fichier (.slt), qu’une imprimante 3D peut « imprimer » en déposant couche par couche de la matière, chaque couche étant collée à la précédente jusqu’à obtenir un objet réel en 3 dimensions.

Les domaines d’application sont évidemment très nombreux, mais jusqu’à présent réservés principalement aux professionnels de l’industrie et du design.

Cependant on observe que cette technologie devient accessible aux particuliers. Le prix des imprimantes 3D a fortement chuté (de 500 à 1500 euros pour certains modèles simples). Par ailleurs, les machines se perfectionnent rapidement et permettent à présent l’usage de matières très diverses. Auparavant limitées au plastique, les imprimantes 3D peuvent aujourd’hui manipuler verre, métal, céramique, résine, cire, sable, et même des tissus vivants (la technologie suscite d’ailleurs de grands espoirs en médecine régénérative).

Des plateformes voient le jour pour favoriser le partage des fichiers 3D servant à la fabrication des objets (Shapeways, Sculpteo, Thingiverse…), et les logiciels servant à traiter les fichiers sont libres de droit.

En devenant plus accessible, cet outil pourrait mener à une véritable révolution industrielle en mettant la création d’objets à la portée de tous. Evidemment, ces nouveaux usages ne vont pas sans susciter des craintes, par exemple sur la sécurité des personnes (fabrication d’armes à feu fonctionnelles), ou encore sur la propriété intellectuelle, l’impression 3D permettant par essence de s’affranchir des circuits de production classiques.

Pour faire le point, vous pouvez emprunter en BU Sciences le livre L’impression 3D, de Mathilde Berchon (Eyrolles, 2013), ainsi que le numéro de février 2014 du magazine Pour la science, consacré à ce sujet.

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