collar 1_front. Madeline Gannon, Flickr, CC-BY-NC.

Image : Maline Gannon (flickr) cc-by-nc

A l’origine, l’impression 3D a été développée pour fabriquer rapidement et facilement des prototypes, principalement pour l’industrie.
Le principe est simple : un opérateur dessine tout d’abord un objet sur un écran, en utilisant un outil de conception assistée par ordinateur (CAO). On obtient ainsi un fichier (.slt), qu’une imprimante 3D peut « imprimer » en déposant couche par couche de la matière, chaque couche étant collée à la précédente jusqu’à obtenir un objet réel en 3 dimensions.

Les domaines d’application sont évidemment très nombreux, mais jusqu’à présent réservés principalement aux professionnels de l’industrie et du design.

Cependant on observe que cette technologie devient accessible aux particuliers. Le prix des imprimantes 3D a fortement chuté (de 500 à 1500 euros pour certains modèles simples). Par ailleurs, les machines se perfectionnent rapidement et permettent à présent l’usage de matières très diverses. Auparavant limitées au plastique, les imprimantes 3D peuvent aujourd’hui manipuler verre, métal, céramique, résine, cire, sable, et même des tissus vivants (la technologie suscite d’ailleurs de grands espoirs en médecine régénérative).

Des plateformes voient le jour pour favoriser le partage des fichiers 3D servant à la fabrication des objets (Shapeways, Sculpteo, Thingiverse…), et les logiciels servant à traiter les fichiers sont libres de droit.

En devenant plus accessible, cet outil pourrait mener à une véritable révolution industrielle en mettant la création d’objets à la portée de tous. Evidemment, ces nouveaux usages ne vont pas sans susciter des craintes, par exemple sur la sécurité des personnes (fabrication d’armes à feu fonctionnelles), ou encore sur la propriété intellectuelle, l’impression 3D permettant par essence de s’affranchir des circuits de production classiques.

Pour faire le point, vous pouvez emprunter en BU Sciences le livre L’impression 3D, de Mathilde Berchon (Eyrolles, 2013), ainsi que le numéro de février 2014 du magazine Pour la science, consacré à ce sujet.