Chroniques martiennes ?
La conquête de la planète Mars, épopée maintes fois fantasmée, devient une réalité tangible. Ce mardi 6 février 2018 Space X, l’entreprise du fantasque milliardaire Elon Musk, a réussi un tour de force technique : sa fusée « Falcon Heavy » est devenue le lanceur le plus puissant du monde, depuis l’Energia crée par l’Union soviétique 29 ans auparavant. Le véhicule spatial, composé de trois fusées Falcon 9 juxtaposées, pourra propulser en orbite « plus de 54 tonnes » soit une masse équivalente à « un Boeing 737, chargé de ses passagers, équipage, bagages et carburant » comme le précise le site officiel de l’entreprise.
Le deuxième exploit de Space X vient de sa capacité à récupérer deux des lanceurs de la fusée : ceux-ci s’étant détachés du corps central après le décollage, ils reviennent se poser l’un à côté de l’autre sur deux zones d’atterrissages de Cap Canaveral. Une chorégraphie de haute volée, au cœur d’une descente dépassant le mur du son ! Les lanceurs récupérés pourront être réutilisés pour un autre lancement, réduisant de manière importante les coûts d’une telle opération.
Pour la petite histoire, ce vol d’essai n’emporte pas à son bord un satellite à larguer dans l’espace, mais une voiture électrique Tesla. Cette entreprise également détenue par Elon Musk s’offre ainsi une publicité unique au monde.
La Tesla est « pilotée » par un mannequin en costume d’astronaute baptisé « Starman », Ulysse d’une odyssée spatiale inspirée du morceau Space Oddity de David Bowie. Elon Musk, pur produit de la culture Pop des années soixante-dix, ne pouvait manquer un tel clin d’œil.
Si l’épopée martienne vous fait rêver, ne manquez pas d’emprunter à la BU le livre Seul sur Mars d’Andy Weir, ou le DVD du film qu’il a inspiré.
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