La COP21 a refermé ses portes ce week-end, satisfaisant les uns et décevant les autres… Loin de cette gigantesque machinerie, des particuliers lancent des initiatives singulières qui mettent en oeuvre des valeur d’économie des ressources, de travail collaboratif, de circuits courts, etc. Ces initiatives extrêmement diverses peuvent devenir des sources d’inspiration dans notre quotidien, et nous aider à imaginer des alternatives innovantes. Difficile de choisir un échantillon représentatif, tant les projets foisonnent dans des domaines très divers (comme le montre notamment le film Demain, qui met en lumière la créativité et le dynamisme des individus face au défi climatique). Nous avons choisi d’en présenter quelques uns dans ce billet.

Tiny house, Portland, by Tammy. Flickr, CC-BY.

Le mouvement Alternatiba, engagé dans une démarche militante avec l’organisation de manifestations alternatives, organise des Villages dans toute la France et en Europe qui deviennent une vitrine privilégiée pour des « eco-citoyens » qui peuvent ainsi partager leur démarche. On y découvre par exemple Laëtitia Dupé qui a adapté le concept de tiny house pour fabriquer sa tiny house-baluchon : il s’agit de vivre dans une maison très petite (moins de 20 m²) mais bien conçue et économe, de manière à pouvoir rediriger son temps et son argent vers autre chose que le remboursement d’un emprunt immobilier, l’aménagement et l’entretien d’un grand espace de vie.

Le mouvement participatif indépendant des Incroyables Comestibles milite pour que les citoyens se réapproprient les espaces publics et les transforment en jardins potagers, cultivés par toute personne volontaire pour devenir un « jardinier solidaire ». Les fruits et légumes ainsi cultivés appartiennent à tous, visant une plus grande autonomie alimentaire et la diffusion de produits sains.

Le projet Fermes d’avenir veut montrer qu’une autre agriculture est possible loin de l’intensif, sur de petites surfaces, en permaculture (biologique, durable, et très économe en énergie). 13 fermes d’avenir ont été sélectionnées pour cette expérimentation qui a aussi des ambitions politiques et sociétales. Le projet met à la disposition de tous une boîte à outils qui aide à se lancer (et peut même être utile aux modestes jardiniers du dimanche). On peut aussi apprendre sur place en devenant bénévole dans une des fermes.

Enfin, un projet étonnant : Nemo’s garden, lancé il y a 3 ans par une poignée de plongeurs italiens décider à tenter l’agriculture sous-marine. De grandes « cloches » ont été installées à 8 mètres de profondeur, créant un environnement où les plantes s’épanouissent en quasi autonomie (eau, atmosphère…) et sans produits phytosanitaires car à l’abri de toute agression ou pollution. Cette expérience est un espoir pour des pays où les conditions climatiques rendent la culture traditionnelle très difficile.

Italy's Project coordinator of Nemo's Garden, Gianni Fontanesi check immerged Biospheres on June 27, 2015 in Noli. 3 biospheres with air welcome seeds of basilic and others green plants to study their grows immerged at 8m in complete autonomy thanks to the natural Photosyntesis process, protected from any pollution from the outdoor plantations. This project is part of the Italian Pavillon theme at the EXPO2015 , "how to feed the planet". AFP PHOTO OLIVIER MORIN

Italy’s Project coordinator of Nemo’s Garden, Gianni Fontanesi check immerged Biospheres on June 27, 2015 in Noli. 3 biospheres with air welcome seeds of basilic and others green plants to study their grows immerged at 8m in complete autonomy thanks to the natural Photosyntesis process, protected from any pollution from the outdoor plantations. This project is part of the Italian Pavillon theme at the EXPO2015 , « how to feed the planet ». AFP PHOTO OLIVIER MORIN

 

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