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Petite cuisine de la documentation électronique (1/3)

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Du blé et de la galette…

Pourquoi certains produits demandés comme les IEEE ne sont-ils pas accessibles ? Pourquoi d’autres produits ont-ils été désabonnés? Et pourquoi n’avez-vous pas accès à toutes les années pour un titre de périodique ?

La documentation électronique coûte cher. Même les plus grandes universités (Harvard, Montréal) connaissent des problèmes budgétaires et dénoncent actuellement les politiques commerciales des éditeurs.

Le Petit Chaperon rouge par Jessie Willcox Smith, 1911 - Domaine public

Le Petit Chaperon rouge par Jessie Willcox Smith, 1911 – Domaine public

L’augmentation annuelle des prix est très importante (4,5% en moyenne en 2013, jusqu’à plus de 10% pour certains produits).
Autant dire que depuis plusieurs années, les bibliothèques, dont le budget annuel n’évolue pas dans les mêmes proportions, se voient contraintes de supprimer des abonnements. Elles touchent parfois maintenant à des ressources importantes pour certaines communautés. Dans certains cas, les années souscrites restent consultables pour l’université, mais dans d’autres, l’arrêt de l’abonnement implique la perte d’accès.

Leurs budgets ne permettent a fortiori pas de souscrire à l’ensemble des produits. Il y a forcément des arbitrages, réalisés avec l’appui de la communauté scientifique. Certaines ressources trop onéreuses ne peuvent être acquises.
S’abonner ne veut pas dire avoir accès à l’intégralité d’un titre. En effet, pour la plupart des éditeurs, les archives des périodiques sont maintenant vendues séparément. Souvent, il ne s’agit pas dans ce cas d’un abonnement mais d’un achat pérenne, pour un coût de plusieurs dizaines de milliers de dollars. L’antériorité n’est donc pas toujours disponible, ou de façon partielle avec un effet de « saucissonnage », car un titre peut être disponible sur plusieurs plateformes pour des années différentes.

Pourquoi les abonnements portent-ils souvent sur des ensembles de revues, et non à des titres isolés comme pour la version imprimée ? Découvrez-le dans le prochain billet, consacré au paradigme du yaourt et de l’artichaut

Voir aussi : Petite cuisine de la documentation électronique (3/3) : Les carottes sont-elles cuites ?

L’Open Access Week, c’est maintenant !

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L'Open Access expliqué en vidéo

L’Open Access expliqué en vidéo
Par Jorge Cham, Jonathan Eisen et Nick Shockey
sur www.phdcomics.com/tv

Du 21 au 25 octobre, ce sera la 6ème édition de la semaine international de l’Open Access. Vous pouvez consulter le programme des manifestations francophones : conférences, tables rondes et ateliers à Paris, au Luxembourg et à Stockholm.

Mais qu’est ce que c’est l’open access (ou libre accès ou accès ouvert) ?

C’est la « mise à disposition gratuite [de la littérature scientifique] sur l’Internet public, permettant à tout un chacun de lire, télécharger, copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces articles », définition d’un des textes fondateurs de ce mouvement, l’Initiative de Budapest.

L’open access c’est aussi réfléchir aux nouveaux modèles scientifiques, éditoriaux et économiques permettant cette diffusion libre, pour la voie or (la publication de revues en libre accès) et la voie verte (la diffusion directe par les auteurs, notamment dans les archives ouvertes). Dans tous les cas c’est la réappropriation par les chercheurs de la diffusion des résultats de la recherche.

Et à Nice on fait quoi ?

L’université Nice Sophia Antipolis fait partie des institutions signataires de la tribune du Monde en faveur de l’open access « Qui a peur de l’open access ? »

Au pôle publication des BU de l’UNS on soutient depuis 2004 l’open access ! On accompagne les revues en sciences humaines et sociales de l’Université, diffusées sur la plateforme de l’UNS Revel ou sur Revues.org (OpenEdition). On répond aux problématiques sur les droits d’auteur, on encadre aussi la diffusion en ligne des thèses de l’UNS et on administre la plateforme d’archives ouvertes Hal-Unice. Bientôt nous vous parlerons ici en détail de tous ces projets passionnants !

En attendant, participez à la semaine de l’Open Access, sur place ou en ligne en suivant sur #OAW13 !

Le conte du plagiat

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Le plagiat...

Le plagiat, le côté obscur de la force universitaire…

(d’après Dickens et l’université de Bergen)

Même si aucune statistique n’existe, nous sommes tous d’accord pour dire que le plagiat est en pleine forme actuellement. 2 raisons probables :

  1. il est plus facile avec Internet et autres technologies, d’accéder à un immense corpus de textes et de copier-coller sans citer ses sources…
  2. pour les mêmes raisons, on repère beaucoup plus le plagiat aujourd’hui qu’hier, il est donc beaucoup plus visible

Alors, nous pourrions écrire :

  • que le plagiat est une faute morale, un pillage de la propriété intellectuelle d’autrui, une preuve d’incompétence et de désinvestissement dans le travail, un échec personnel
  • que même les plus grands se font prendre, (suite…)
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