Magalie Prudon
Magalie Prudon est documentaliste. Dans le pôle publication des BU, elle fait de la coordination éditoriale, de l'administration d'outils, propose des conseils sur les droits d'auteurs et une expertise sur la publication scientifique. Elle est également webmaster du site des BU, et de la plateforme de blogs...
Articles par Magalie Prudon
3, 2, 1… Déposez vos articles !
Dans un billet précédent, nous expliquions, avec un dessin même, pourquoi le plus souvent il n’y avait aucun obstacle juridique à déposer des articles dans une archive ouverte, y compris ceux déjà publiés…
Depuis la loi pour une république numérique du 8 octobre 2016, c’est encore plus simple : l’article 30 stipule en effet que les articles scientifiques peuvent être diffusés en libre accès par leur auteur, même en présence d’un contrat de cession des droits.
Évidemment, il y a quelques subtilités, sinon ce ne serait pas drôle :
- La rédaction de l’article doit avoir été financé au moins à 50% par des fonds publics français ou européens. C’est le cas, entre autres, lorsqu’un chercheur universitaire ou CNRS écrit dans le cadre de son activité.
- Cette disposition concernerait tous les articles, même ceux publiés avant son entrée en vigueur. Il existe néanmoins un débat sur cette question, notamment en raison du caractère normalement non rétroactif d’une loi et en l’absence de jurisprudence.
- À moins qu’il ne s’agisse d’une publication dans une revue déjà en libre accès, la diffusion par l’auteur ne peut avoir lieu qu’après un certain délai : 6 mois après la publication par l’éditeur dans le domaine des sciences, techniques et médecine – 12 mois dans le domaine des sciences humaines et sociales.
- Seuls les articles publiés dans des périodiques paraissant au moins une fois par an sont concernés. Les participations à des ouvrages collectifs ne le sont donc pas, tout comme les thèses ou les actes de colloques par exemple. Mais rien n’empêche d’arguer de ce principe pour négocier dorénavant dans un contrat d’édition une clause permettant le dépôt en open access…
- L’auteur peut déposer uniquement la version finale du manuscrit acceptée pour publication, après les corrections demandées par les relecteurs, mais avant la mise en forme pour publication par l’éditeur.
- C’est un droit et non une obligation pour les chercheurs, mais ça peut en devenir une dans le cas de projet européen comme H2020.
N’hésitez donc plus à déposer tous vos articles sur Hal-Unice. Si toutefois un doute vous habite, et que vous tenez absolument à être dans la légalité la plus complète, pas besoin de schéma cette fois : les bibliothécaires de Lilliad ont développé WillO, un outil en ligne simple et pratique, pour vous aider à déterminer si vous pouvez déposer vos articles.
Et pour aller plus loin :
- L’article 30 de la loi pour une République Numérique
- Un article très détaillé de Lionel Maurel, spécialiste du droit d’auteur et des bibliothèques, ainsi qu’une de ses interventions
- Le site Couperin de l’accès ouvert en France
QOA ? Des recettes de cuisines ?
0Les BU de Nice aiment la cuisine ! Après avoir servi la Petite cuisine de la documentation électronique en 3 plats, nous proposons aujourd’hui la recette du dépôt d’article sur son lit d’archives ouvertes, et sa sauce Creative commons, accompagnés de vraies bonnes recettes à télécharger, et à faire mijoter en même temps que vous déposez votre article… Mais pourquoi des recettes de cuisine sur un blog dédié aux publications scientifiques électroniques ?
Pour attirer les gourmands et leur expliquer comment déposer un article dans Hal, mais aussi pour éclairer sur la différence entre ce qui est LIBRE et ce qui est GRATUIT… valable aussi bien dans le domaine universitaire que dans le quotidien. On entend en effet très souvent « Moi je préfère ResearchGate à Hal… », « Je préfère Googledocs à Framapad… », « Je préfère Photofiltre à Gimp… », « Je préfère Internet Explorer à Firefox… », « Je préfère Facebook à Diaspora*… », « Je préfère Marmiton à Cuisinelibre... », avec toujours la même chute « C’est pareil, c’est gratuit ! »
On a le droit de préférer ce qu’on veut, mais en connaissance de cause, car non ce n’est pas pareil : ResearchGate, Googledocs, Photophiltre, Internet explorer, Facebook, Marmiton sont peut-être gratuits, mais pas libres. Ils imposent à tous ceux qui les utilisent et les alimentent des restrictions et des obligations, et privatisent les données. Ce qui n’est pas le cas de Hal, Framapad, Gimp, Firefox, Diaspora* et Cuisine libre, qui eux sont libres. Chaque outil mériterait un comparatif et un développement détaillé du point de vue juridique, philosophique, économique, technologique ou social, mais pour commencer simplement, petite explication en cuisine :
Il existe des sites de cuisines « collaboratifs », où sont disponibles gratuitement des recettes, déposées par les internautes. Gratuitement, mais pas librement ! En effet, ces sites imposent des conditions restrictives à ceux qui y publient et qui les consultent. C’est le cas par exemple de Marmiton. Les conditions d’utilisation des recettes sont strictement encadrées : on peut « utiliser toutes les recettes diffusées sur le site pour [un] usage privé : repas entre amis ou en famille » uniquement. Les professionnels ont un droit limité, ils sont obligés de mettre un commentaire sur le site et de l’indiquer sur leur menu. Les écoles de cuisines n’ont pas le droit d’utiliser les recettes. Et enfin les recettes deviennent la propriété du site. Sans remettre en cause le fonctionnement et les objectifs commerciaux légitimes de Marmiton, on constate qu’il y a une privatisation d’un savoir fourni par une communauté dont la première (seule ?) motivation est de partager leur goût pour la « bonne bouffe »… En d’autres mots, les recettes, les commentaires, toutes informations n’appartiennent plus à ceux qui les ont déposés, mais à l’entreprise, qui a déjà sorti un magazine imprimé payant, mais qui pourrait aussi par exemple décider de bloquer un jour l’accès à toutes les recettes pour uniquement les commercialiser.
Il existe un site de cuisine libre, qui respecte le philosophie de partage et de diffusion du savoir (culinaire), Cuisinelibre.com. La licence Creative Commons CC BY SA appliquée aux recettes autorise leur réutilisation quel que soit l’environnement et le statut, amateur, professionnel, enseignant, avec comme seule limite celle de la licence. Il s’agit de citer l’origine de la recette et d’appliquer la même licence. On peut même les vendre si on veut, l’essentiel étant que ça ne limite pas la liberté des autres cuisiniers potentiels. C’est ce qui nous a permis de les reproduire, de les modifier, de les distribuer pendant l’Open Access Week, et de les diffuser sur ce blog.
Et le même raisonnement s’applique à tous les outils, réseaux et sites cités au début de ce billet. Même si ici la démonstration a ses limites : de toute façon, juridiquement les recettes de cuisines ne sont pas protégées en France par le droit d’auteur, vous pouvez donc faire ce que vous voulez de toutes les recettes trouvées sur le web… Mais on avait besoin de justifier pourquoi on travaillait sur la tarte à la bière et la tartiflette 🙂
Bon appétit et bon dépôt !
Les recettes sont là !
QOA ? J’ai le droit de déposer mon article ?
9En octobre 2014, vous avez été près d’une cinquantaine à participer à l’Open Access Week. A Nice, nous avions proposé aux doctorants et aux chercheurs de venir partager un quart d’heure Open Access (QOA), autour d’un café. Certains ont ainsi pu déposer des articles dans Hal, dont la nouvelle version venait de sortir. Tous ont pu poser des questions sur l’open access, avec souvent les mêmes préoccupations.
Alors pour les graver dans le marbre, enfin dans les pixels, on prolonge le QOA ici avec des billets qui ne vous prendront pas plus d’un quart d’heure de lecture, promis ! Pour commencer, LA question la plus courante :
J’ai super méga envie de déposer mon article dans une archive ouverte, mais le problème, c’est qu’il est déjà publié dans une revue… Donc je peux pas le faire, parce que j’ai pas le droit de toute façon, hein ?
Eh bien détrompez-vous, vous avez le droit de déposer votre travail en archive ouverte dans la plupart des cas… Il faut seulement vérifier le cadre juridique, et si on oublie (juste un instant) toutes autres considérations ou motivations, ça donne ça :
- Si vous n’avez pas signé de contrat, cela signifie que vous n’avez pas cédé vos droits d’auteurs, et donc qu’ils vous appartiennent toujours. Par conséquent, vous pouvez faire ce que vous voulez avec votre article : l’afficher sur les murs de Nice, en faire une émission de télé ou encore mieux, le déposer dans une archive ouverte (par ici la procédure). Par courtoisie, vous pouvez écrire à la revue pour lui indiquer votre démarche, mais ce n’est pas un obligation
- Si vous avez signé un contrat, tout n’est pas perdu pour autant… La première chose à faire est de retrouver ce contrat, le lire, et vérifier si vous n’avez pas cédé vos droits sur tous supports, ou s’il existe une clause vous permettant de déposer en archives ouvertes. Si oui, allez à la case dépôt directement
- En revanche, si vous avez cédé tous vos droits, vous n’êtes pas autorisé à diffuser ailleurs votre article, mais rien n’est définitif : vous pouvez contacter votre éditeur et négocier un addendum permettant le dépôt en archives ouvertes
- Souvent, le problème, c’est que vous ne retrouvez plus ce fameux contrat. Pas de panique, il existe des sites qui permettent de connaitre la politique éditoriale en matière de libre accès d’un grand nombre de revues : SHERPA-RoMEO et Héloïse du CCSD (pour les éditeurs francophones)
- Attention : si vous avez co-écrit cet article, tous les auteurs doivent avoir donné leur accord pour le dépôt en archive ouverte
Contrairement aux a priori, de nombreux éditeurs autorisent le dépôt en libre accès, même si c’est parfois uniquement pour le preprint (on distingue preprint, postprint ou reprint), ou parfois avec un embargo (un délai entre la date de publication dans la revue et celle dans une archive ouverte, délai pouvant être géré automatiquement par Hal).
Un dernier conseil : si vous n’avez pas encore publié l’article, et que vous êtes en phase de discussion avec un éditeur, c’est l’occasion de demander d’inclure une clause d’exception pour la diffusion en libre accès dans votre contrat !
Le Quart d’heure de l’Open Access : QOA ?
3Les bibliothèques universitaires de l’UNS participent à la 7ème édition de la semaine internationale du libre accès « Generation Open ! ».
Cet événement mondial permet à la communauté scientifique d’en savoir plus sur les bénéfices du libre accès, de partager ses connaissances et ses expériences entre collègues, et de contribuer à la promotion du libre accès.
http://www.oaweekfrance.org/lopen-access-week/quest-ce-que-lopen-access-week/
Prenez 15 minutes et venez à la BU de votre choix avec un (ou plusieurs) de vos articles, déjà publié(s) ou non, en format PDF,
le mardi 14 octobre 2014 entre 13h et 16h à la BU Lettres – Henri Bosco (campus Carlone)
le mardi 14 octobre 2014 entre 16h et 19h au Learning Centre SophiaTech (Les templiers, Batiment Forum, niveau – 1) avec la participation de l’INRIA*
le mercredi 15 octobre 2014 de 16h et 19h au Learning Centre SophiaTech (Les templiers, Batiment Forum, niveau – 1) avec la participation de l’INRIA*
le jeudi 16 octobre 2014 de 10h à 13h à la BU Droit (campus Trotabas)
le jeudi 16 octobre 2014 de 14h30 à 17h30 à la BU Saint Jean
le vendredi 17 octobre 2014 de 9h30 à 12h30 à la BU Sciences (Campus Valrose), avec la participation du laboratoire JAD*
Nous vous aiderons à déposer votre premier article dans Hal-Unice, l’archive ouverte de l’UNS et à faire peut-être votre premier pas en Open Access.
Si vous n’avez pas d’article à déposer, venez quand même pour :
- découvrir Hal-Unice et la nouvelle version de Hal
- discuter de l’Open Access autour d’un café : ce que ça peut changer pour vous, pour la communauté scientifique et pour tous.
- découvrir des recettes de cuisines libres sous Creative Commons
- voir des extraits du documentaire « The internet’s own boy »sur Aaron Schwartz
Nous vous attendons nombreux pour fêter l’Open Access. Et si vous n’êtes vraiment pas disponible à une de ces dates, n’hésitez à nous contacter pour toute question ou pour prévoir un rendez-vous avec le pôle Publications des BU à ao-scd@unice.fr.
Avec la participation de l’INRIA et du laboratoire JAD et avec le soutien de la MSHS et du GREDEG*
Ce projet bénéficie du label Foster
(* : ajout du 09/10/2014)
Joyeux anniversaire Revel, épisode 3 : le compte est bon !
0Revel est la plateforme de diffusion de revues électroniques en sciences humaines et sociales de l’université Nice Sophia Antipolis. Et elle fête cette année son dixième anniversaire !
On vous a parlé dans les billets précédents, ici et là, de l’aventure humaine qu’est Revel, et de l’implication des équipes de chercheurs et des documentalistes-bibliothécaires dans ce projet. Le résultat de cette aventure c’est la diffusion en ligne des revues et colloques en sciences humaines et sociales (SHS pour les intimes) de l’université Nice Sophia Antipolis, ce qui en chiffres donne la combinaison gagnante 15, 7, 8, 1, 2, 269, 3252, 40 000 :
15 revues en libre accès (parfois avec délai pour la mise en libre accès) :
- 7 sur Revel, plateforme pépinière pour les jeunes revues en SHS de l’UNS
- 8 sur Revues.org, site de diffusion en ligne de revues en SHS de la plateforme nationale OpenEdition
Dont 1 accessible par abonnement sur Cairn, plateforme commerciale de diffusion en ligne de revues en SHS sur abonnement
Et 2 autres qui proposent (ou proposeront bientôt) leurs anciens numéros sur Persée, plateforme nationale de diffusion en ligne des anciens numéros de revues en SHS
Et pour ces 15 revues réunies, c’est aujourd’hui :
- 269 numéros de revues
- 3252 articles
- et plus de 40 000 consultations par mois en moyenne
sans oublier la partie réservée aux colloques de l’UNS, qui héberge pour l’instant 8 espaces de colloques certains pour une unique manifestation, d’autre pour des collections d’actes de colloques.
N’hésitez pas à contacter l’équipe du pôle Publication des BU pour toute question relevant de la publications de revues scientifiques ou de colloques à l’UNS à revel@unice.fr.
Les revues Revel en SHS de l’UNS
Rursus sur Revues.org | Poiétique, réception et réécriture des textes antiques |
Cycnos sur Revel | Etudes anglophones |
Socio-Anthropologie sur Revues.org puis Mondes contemporains bientôt sur Revues.org |
Sciences sociales |
Cahiers de l’Urmis sur Revues.org | Sciences sociales |
Cahiers de Narratologie sur Revues.org | Analyse et théorie narratives |
Cahiers de la Méditerranée sur Revues.org bientôt sur Persée |
Histoire et sciences sociales |
Revue française de musicothérapie sur Revel | Musicothérapie |
Oxymoron sur Revel | Psychanalytise et interdiscipline |
Noesis sur Revues.org | Philosophie |
Loxias sur Revel | Littératures française et comparée |
Corpus sur Revues.org | Linguistique |
ERIEP sur Revel | Economie industrielle |
Revue d’économie industrielle sur Revues.org sur Cairn sur Persée |
Economie industrielle |
Alliage sur Revel | Culture, sciences, techniques |
Perspectives internationales et européennes (arrêtée) sur Revel | Droit international |
Le chercheur et les réseaux sociaux ? Bonne question !
0Nous relayons ici une enquête nationale sur les réseaux sociaux de la recherche. Si vous êtes enseignant-chercheur ou doctorant à l’UNS (ou ailleurs…), que vous soyez un adepte des réseaux sociaux ou un néophyte, vos réponses sont importantes et permettront aux bibliothécaires et professionnels de l’information scientifique d’étudier les outils et processus de diffusion des résultats de la recherche en phase avec vos besoins et vos pratiques quotidiennes.
A un niveau plus local, si vous avez des questions ou des remarques sur cette enquête ou plus largement sur l’open access, n’hésitez pas à contacter le pôle Publications des BU de l’université Nice Sophia Antipolis, qui participe notamment au groupe de travail pour l’accès ouvert aux publications de la recherche (GTAO) lancé par Couperin.
Merci d’avance de votre participation !
Dans le cadre du projet européen FOSTER, le consortium COUPERIN qui réunit tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche souhaite mettre en place des actions de communication, de sensibilisation et de formation à l’Open Access à destination des chercheurs.
Afin de comprendre les processus d’échanges informels à l’œuvre dans les communautés de chercheurs pour mieux valoriser l’Open Access auprès d’eux, je souhaite connaître vos usages et pratiques des réseaux sociaux de la recherche et de l’Open Access.
Merci par avance de votre participation à cette enquête rapide (10 minutes maximum) avant le 20 juin 2014
« Entre réseaux sociaux de la recherche et Open Access auprès des chercheurs »
Contact Couperin :
Stéphanie Vignier
‘’ Réseaux sociaux de la recherche’’
Tel : 04 72 43 70 31
stephanie.vignier@insa-lyon.fr
Publier sa thèse, oui, mais pas n’importe où !
16Peut-être avez-vous déjà reçu un courriel vous proposant de publier votre mémoire, article ou thèse chez VDM Verlag, aux Editions Universitaires Européennes ou aux Presses Académiques Francophones, (qui n’ont d’universitaires et d’académiques que le nom) ?
Vous n’êtes pas le ou la seul(e) ! Depuis quelques années, les boîtes mail des étudiants, doctorants et enseignants chercheurs sont régulièrement spammées à grande échelle par ce type de message.
Cela peut sembler alléchant et en tant qu’auteur, vous êtes libre de choisir où et comment publier votre thèse. Mais avant d’y donner suite nous vous conseillons de consulter les nombreuses mises en garde diffusées un peu partout sur le web, notamment celle des presses de l’Université du Québec, sans oublier de lire les commentaires.
Pour résumer ces mises en garde :
- Si vous voulez avoir votre thèse sous forme de livre pour l’offrir à vos parents ou votre petite cousine à Noël, allez-y !
- Mais si vous voulez valoriser votre travail, le diffuser le plus largement possible, conserver vos droits et développer votre CV, stop !
Parce que finalement, ces maisons d’impression à la demande ne sont pas des éditeurs, n’ont pas vraiment de ligne éditoriale, et n’apportent rien au niveau rédactionnel ou scientifique :
Par exemple, une thèse publiée chez un éditeur scientifique n’est jamais la même version que la thèse soutenue, comme l’explique un maître de conférence de l’université de Caen sur son blog. Et les Editions universitaires européennes et consorts vont se contenter d’imprimer votre thèse à partir d’un fichier PDF que vous leur fournirez.
Cela pourrait même être préjudiciable pour votre carrière et faire tache sur votre CV. Et pour finir, comme le plus souvent vous devez céder tout ou partie de vos droits d’auteurs, cela vous empêchera par la suite d’utiliser à nouveau votre travail aussi librement que vous le souhaitez.
De notre côté, pour donner de la visibilité à votre thèse, nous vous conseillons tout simplement d’autoriser sa diffusion en ligne dans le cadre du programme de dépôt et de diffusion des thèses électroniques de l’UNS et de contribuer ainsi au mouvement du libre accès. Et rien ne vous empêche de rechercher un éditeur en même temps, et il est même possible que grâce à la publication en ligne ce soit lui qui vous contacte !
Joyeux anniversaire Revel, épisode 2, par Marie-Luce Rauzy
0Revel est la plateforme de diffusion de revues électroniques en sciences humaines et sociales de l’université Nice Sophia Antipolis. Et elle fête cette année son dixième anniversaire ! A cet occasion, nous avons invité à témoigner ceux qui ont participé, participent et participeront à sa réussite.
On continue la série avec un texte et une illustration de Marie-Luce Rauzy, qui fut la coordinatrice éditoriale de Revel de 2004 à 2010, et qui est actuellement secrétaire d’édition et de rédaction de la Revue « Techniques et Culture » et des éditions de l’EHESS :
Pour moi REVEL représente beaucoup.
6 ans de labeur : 1 000 apprentissages, 1 000 accomplissements.
Que ce nombre lui vaille d’exister encore longtemps avec réussite dans les services proposés : l’accès libre aux publications en sciences humaines et sociales et l’accès le plus large à un outil de valorisation et de diffusion de la recherche francophone en littérature, en histoire, en sociologie, en psychologie, en économie, en linguistique, en philosophie, en droit… ; une plateforme d’édition scientifique multi- et transdisciplinaire.
REVEL c’est d’abord et avant tout le succès de ceux qui le font ! C’est-à-dire de ceux pour lesquels il a été créé : les enseignants-chercheurs et étudiants de l’Université de Nice Sophia Antipolis.
REVEL m’a permis de découvrir les arcanes de l’université durant six années qui ont demandé et énormément appris – exigeantes mais généreuses, extrêmement généreuses. J’y ai découvert les sens d’un service public et des valeurs qui font une vie. C’est donc honorée et redevable que je salue REVEL et toutes celles et ceux qui l’animent aujourd’hui ; qu’ils poursuivent ainsi avec ferveur ce bel et bon service, ce qui me semble être un grand honneur.
Bon vent à REVEL donc ! Grand et bon vent, puissance 10 !
Conf+ : pour mieux préparer le concours de l’internat
1Retrouvez sur Neurones, le blogs des BU en sciences et médecine, la présentation de Conf+, la plateforme en ligne de préparation des concours de l’internat pour les étudiants en médecine de l’UNS !
Joyeux anniversaire Revel, épisode 1 : l’histoire de Loxias, par Odile Gannier
0Revel est la plateforme de diffusion de revues électroniques en sciences humaines et sociales de l’université Nice Sophia Antipolis. Et elle fête cette année son dixième anniversaire ! A cet occasion, nous avons invité à témoigner ceux qui ont participé, participent et participeront à sa réussite.
La parole est à Odile Gannier, professeur de littérature comparée, du labo CTEL et responsable de la revue Loxias, revue qui fête aussi ses 10 ans :
Mais il y a aussi « l’autre côté du champ d’honneur », les coulisses : Revel (pôle publications des BU de Nice), associé dès le départ aux plus grandes plates-formes – comme Revues.org – a eu à cœur de développer à Nice les moyens de notre autonomie, et a toujours répondu à nos appels au secours ou à nos remarques. D’accord, l’aventure n’a pas été sans quelques petits bricolages, bugs et autres facéties du système ; quelques moments un peu éprouvants lorsque, « geek » du dimanche, je devais apprivoiser la « version 8 » en 7 ans d’exercice, ou batailler contre une image récalcitrante ! Ou lorsque le serveur était comme un âne rétif au moment précis de la mise en ligne… Ou lorsque, au quatrième rechargement du même texte, je m’apercevais que deux mots apparaissaient collés – juste parce l’espace intermédiaire avait été subrepticement composée en italiques ! J’ai beaucoup appris en matière de traitement de texte… et de patience. Mais le plus notable est la persévérance et la constance nécessaires pour faire durer sur le long terme une revue trimestrielle : on est encore à demander à l’un de corriger sa note 37 ou de rajouter dans le douzième article une date manquante pour le numéro prêt à paraître, que l’on engrange en même temps les textes corrigés du numéro suivant, les résumés du troisième, et que l’on échange des courriels pour celui qui paraîtra 9 ou 12 mois plus tard !
Tout bien considéré, si nous étions tous un peu sceptiques au début, l’aventure en a valu la peine… Au fur et à mesure que se publiaient les plus de 500 articles aujourd’hui en ligne, Loxias et son double ont vu passer chaque jour dans les 5 ou 600 visiteurs, du monde entier. C’est sans doute ce qui vaut à notre dieu tutélaire son petit sourire en coin…