Petite cuisine de la documentation électronique (3/3)
Les carottes sont-elles cuites ?
Comment optimiser l’offre électronique compte tenu des contraintes de coût et de modèles économiques évoquées dans les billets précédents ?
Les institutions sont-elles condamnées à payer toujours plus ?
Sans doute, si on ne fait rien. Mais…
Les bibliothèques travaillent sur l’optimisation de l’offre, en lien avec la communauté scientifique, les responsables pédagogiques et les usagers, chercheurs comme étudiants.
Nous vous solliciterons régulièrement pour mieux connaître vos pratiques et l’usage de certains produits. Aidez-nous en répondant massivement aux enquêtes !
Face à des politiques commerciales agressives, il est d’autant plus important de mutualiser les informations sur les abonnements existants ou en projet, et de travailler en réseau, en coopérant entre acteurs de la documentation au sein des universités.
Sur le plan national, le rapprochement et la mutualisation de négociations entre le consortium Couperin, dont l’UNS est membre, et les grands organismes de recherche, permet d’éviter un double paiement, et donne plus de poids aux négociateurs.
Les négociations se durcissent, et le consortium demande aux éditeurs de tenir compte des réalités françaises, en refusant de valider des offres trop en décalage par rapport aux critères fixés.
L’appui des chercheurs est précieux en cas de négociation difficile. Depuis deux ans, Couperin et les BU les ont sollicités dans plusieurs conflits (ACS, Jurisclasseur et maintenant pour l’AIP et l’APS). Les éditeurs ont besoin des chercheurs, qui en tant qu’auteurs et reviewers sont un maillon essentiel de la chaîne éditoriale. En s’exprimant dans les médias, en protestant auprès de ces éditeurs et sociétés savantes, voire par l’acceptation d’un boycott ou d’un désabonnement temporaire dans certains cas, des évolutions significatives ont été obtenues dans les négociations.
Enfin le développement du libre-accès, notamment sa voie verte constitue une voie prometteuse, à laquelle chercheurs et doctorants peuvent contribuer, par exemple en déposant le texte intégral de leurs travaux sur Hal-Unice.
Faisons jouer l’information, la solidarité et la rationalisation des dépenses, au niveau local comme au niveau national avec les grands organismes de recherche et les licences nationales !
Voir aussi Petite cuisine de la documentation électronique (1/3) : du blé et de la galette
Petite cuisine de la documentation électronique (2/3) : Le paradigme du yaourt et de l’artichaut
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