Paroles de…

Des étudiants, des enseignants, des chercheurs nous racontent leurs expériences des ressources et publications en ligne à l’UNS

Joyeux anniversaire Revel, épisode 2, par Marie-Luce Rauzy

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Revel est la plateforme de diffusion de revues électroniques en sciences humaines et sociales de l’université Nice Sophia Antipolis. Et elle fête cette année son dixième anniversaire ! A cet occasion, nous avons invité à témoigner ceux qui ont participé, participent et participeront à sa réussite.

On continue la série avec un texte et une illustration de Marie-Luce Rauzy, qui fut la coordinatrice éditoriale de Revel de 2004 à 2010, et qui est actuellement secrétaire d’édition et de rédaction de la Revue « Techniques et Culture » et des éditions de l’EHESS :

BonAnniversaireREVELatNICEBon anniversaire REVEL !

Pour moi REVEL représente beaucoup.
6 ans de labeur : 1 000 apprentissages, 1 000 accomplissements.
Que ce nombre lui vaille d’exister encore longtemps avec réussite dans les services proposés : l’accès libre aux publications en sciences humaines et sociales et l’accès le plus large à un outil de valorisation et de diffusion de la recherche francophone en littérature, en histoire, en sociologie, en psychologie, en économie, en linguistique, en philosophie, en droit… ; une plateforme d’édition scientifique multi- et transdisciplinaire.
REVEL c’est d’abord et avant tout le succès de ceux qui le font ! C’est-à-dire de ceux pour lesquels il a été créé : les enseignants-chercheurs et étudiants de l’Université de Nice Sophia Antipolis.
REVEL m’a permis de découvrir les arcanes de l’université durant six années qui ont demandé et énormément appris – exigeantes mais généreuses, extrêmement généreuses. J’y ai découvert les sens d’un service public et des valeurs qui font une vie. C’est donc honorée et redevable que je salue REVEL et toutes celles et ceux qui l’animent aujourd’hui ; qu’ils poursuivent ainsi avec ferveur ce bel et bon service, ce qui me semble être un grand honneur.

Bon vent à REVEL donc ! Grand et bon vent, puissance 10 !

Joyeux anniversaire Revel, épisode 1 : l’histoire de Loxias, par Odile Gannier

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Revel est la plateforme de diffusion de revues électroniques en sciences humaines et sociales de l’université Nice Sophia Antipolis. Et elle fête cette année son dixième anniversaire ! A cet occasion, nous avons invité à témoigner ceux qui ont participé, participent et participeront à sa réussite.

La parole est à Odile Gannier, professeur de littérature comparée, du labo CTEL et responsable de la revue Loxias, revue qui fête aussi ses 10 ans :

Belvedere Apollo Pio-Clementino Inv1015

Comme indiqué sur la page d’accueil de la revue, « Loxias, l’« Oblique », est le surnom d’Apollon à cause de la teneur polysémique de ses oracles. C’est sous le signe de ses rayons obliques que le CTEL place sa revue, puisque c’est obliquement qu’il entend accomplir le passage des frontières, dans la polysémie qu’engendre toute pratique pluridisciplinaire. »

« Dans les comptes d’apothicaire, dix ans c’est une somme de bonheur » aurait pu chanter Brassens : beaucoup de satisfactions intellectuelles à inventer, tenter, susciter, lire, éditer, des textes écrits pour nous sur des sujets très variés : deux numéros spéciaux par an, en mars et juin, sur des thèmes (aussi différents que le silence ou la chauve-souris), des motifs ou des genres littéraires (le dialogue, le récit au théâtre, le stéréotype, le fragment…) ; des approches critiques (la mythocritique, la traduction…) ; des domaines géographiques (littératures d’outremer, du Pacifique, des Mascareignes ; des auteurs (Edgar Poe, Frédéric Jacques Temple, Panaït Istrati, Romain Gary…). Beaucoup de satisfactions dans la liberté de s’organiser, de nouer des collaborations. L’honneur d’accueillir de grands noms et le plaisir de donner leur chance de première publication aux jeunes chercheurs : chaque année, en effet, le numéro du 15 septembre a été ouvert exclusivement aux doctorants et jeunes docteurs, qui ont fait de leur mieux pour côtoyer des chercheurs plus chevronnés. Loxias a ainsi accompli un accompagnement pédagogique à leur formation doctorale. Enfin, les numéros spéciaux « concours », tous les 15 décembre, ont permis de procurer des compléments à la préparation, en particulier, de l’agrégation ou des concours CPGE. Dans un second temps, Loxias-colloques a accueilli dans les mêmes conditions des séminaires et des colloques, dont ceux des doctorants du CTEL. 47 livraisons en tout !

        Mais il y a aussi « l’autre côté du champ d’honneur », les coulisses : Revel (pôle publications des BU de Nice), associé dès le départ aux plus grandes plates-formes – comme Revues.org – a eu à cœur de développer à Nice les moyens de notre autonomie, et a toujours répondu à nos appels au secours ou à nos remarques. D’accord, l’aventure n’a pas été sans quelques petits bricolages, bugs et autres facéties du système ; quelques moments un peu éprouvants lorsque, « geek » du dimanche, je devais apprivoiser la « version 8 » en 7 ans d’exercice, ou batailler contre une image récalcitrante ! Ou lorsque le serveur était comme un âne rétif au moment précis de la mise en ligne… Ou lorsque, au quatrième rechargement du même texte, je m’apercevais que deux mots apparaissaient collés – juste parce l’espace intermédiaire avait été subrepticement composée en italiques ! J’ai beaucoup appris en matière de traitement de texte… et de patience. Mais le plus notable est la persévérance et la constance nécessaires pour faire durer sur le long terme une revue trimestrielle : on est encore à demander à l’un de corriger sa note 37 ou de rajouter dans le douzième article une date manquante pour le numéro prêt à paraître, que l’on engrange en même temps les textes corrigés du numéro suivant, les résumés du troisième, et que l’on échange des courriels pour celui qui paraîtra 9 ou 12 mois plus tard !

        Tout bien considéré, si nous étions tous un peu sceptiques au début, l’aventure en a valu la peine… Au fur et à mesure que se publiaient les plus de 500 articles aujourd’hui en ligne, Loxias et son double ont vu passer chaque jour dans les 5 ou 600 visiteurs, du monde entier. C’est sans doute ce qui vaut à notre dieu tutélaire son petit sourire en coin…

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