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La Bibliothèque Sorbonne Nouvelle ouvre sa bibliothèque numérique patrimoniale
Basée sur le logiciel Omeka S, la bibliothèque numérique patrimoniale BSNum donne accès à plus de 1400 documents , répartis en 4 collections principales :
1) Les films de la Cinémathèque Centrale de l’Enseignement public : un fonds de 2500 films, principalement documentaires et pédagogiques, réalisés entre 1920 et 1989 pour être diffusés de la maternelle à l’université. Plus de 1100 films ont actuellement été numérisés. Il s’agit principalement de films de courts-métrages sur des thèmes très variés. 2 sous-collections valorisent plus spécifiquement des films médicaux (Medfilm) ainsi qu’un corpus spécifique s’intéressant à la période coloniale et décoloniale (CCEP Kinopedia).
2) La collection italienne d’une centaine de monographies imprimées du XVIe au XXIe siècle, la plupart en langue italienne, issues des fonds rares et anciens de l’ancienne bibliothèque d’italien de l’Université Sorbonne Nouvelle. Leur numérisation s’inscrit dans le projet Fonte Gaia.
3) Une collection rare d’une trentaine de lithographies de la fin du 19ème siècle du monde Arabe, d’auteurs de corpus doctrinaux chiites.
4) Les monographies et revues de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine.
Voir ici pour exemple la fiche descriptive et l’accès à un document numérisé
En 2024 la collection va s’accroitre et de nouvelles fonctionnalités seront disponibles, dont la recherche plein texte et l’interopérabilité des images. A l’exception de certains films de la CCEP, les documents numérisés sont en accès ouvert à tous (il peut être nécessaire de se créer un compte visiteur). De nombreux documents appartiennent au domaine public est peuvent être réutilisés sous conditions. Une partie des collections numérisées est aussi référencée dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
Bonne exploration !
Trois revues d’art niçoises, périodiques remarquables de notre réseau
Dans ce billet nous présentons 3 revues d’art éditées à Nice. Ce type de publication reproduit et assemble des créations artistiques, inédites ou reproduites, et sert de médiation entre artistes, et entre les artistes et le public. Il permet de créer du discours sur la culture et sa diffusion, et sur l’art en lui-même. Les revues choisies ici ont été publiées à 3 périodes différentes, et constituent un reflet des capacités éditrices de leur époque et des différents publics qu’elles visent.
La première revue est L’Olivier, publiée entre 1912 et 1914. Il s’agit d’une publication indépendante de 10 numéros par année contenant des poèmes, des critiques d’art et des publications inédites de correspondances entre artistes. Bien qu’ayant une publication courte, l’équipe de L’Olivier s’est donné les moyens de produire pour chaque numéro 25 exemplaires spéciaux imprimés sur papier Japon, plus coûteux, plus épais, mais aussi pour notre intérêt plus faciles à conserver. L’objectif était d’en faire un bel objet, dans la mesure de leurs moyens et avec la limitation d’une impression exclusivement textuelle. Comme dans la majorité des revues d’art, la rédaction est composée d’artistes, comme l’auteur Bernard Barbery ou le peintre Paul Audra, mais également de personnes impliquées dans la politique culturelle locale comme Joseph Levrot qui fut rédacteur en chef de Nice Historique de 1909 à 1914 et ayant travaillé au sein des bibliothèques et des archives de la ville de Nice. L’Olivier est aujourd’hui conservé dans un grand nombre d’établissements (dont 6 du réseau PACA/Nice) et un numéro est consultable sur Gallica.
La deuxième revue présentée a fait l’objet d’un article dans Les Cahiers de la Méditerranée par notre collègue Dominique Laredo. Il s’agit de Méditerranéa, publiée de 1927 à 1940. Une revue qui a eu pour objectif de légitimer une culture méditerranéenne en promouvant les artistes locaux, mais également en se faisant le relais d’expositions à travers le monde par des reproductions d’œuvres. On y retrouve, en plus des reproductions citées, des textes inédits mais également des illustrations originales qui en font un objet de grande valeur. Son impression de qualité (bien que monochromatique) lui a permis de se bâtir une solide réputation et avoir la reconnaissance et l’appui de certains députés. Il parait évident que cette revue initiée par Paul François Castéla, qui n’en était pas à son coup d’essai, a créé une certaine effervescence, un mouvement qui coexista avec la création du Centre Universitaire Méditerranéen inauguré en 1933. Au vu de son intérêt, elle est conservée dans un grand nombre d’établissements (dont 5 du réseau PACA/Nice), et elle a également pu bénéficier d’une grande opération de numérisation à la BMVR de Nice, qui nous a été présentée pendant la journée professionnelle du Sudoc-PS de 2019, elle est consultable sur la plateforme patrimoniale NICEA. Certains numéros sont également sur Gallica et un numéro spécial dans les Fonds Anciens de Grasse.
La dernière revue est un objet particulier. Là où les deux précédentes revues voulaient se rendre légitimes et donc avaient un certain standard d’édition, Evidence est un périodique qui se rapproche plus du fanzinat, artisanal dans sa conception. Avec son arrangement à base de collages accompagnés de dessins d’artistes et de poèmes, avec en son cœur un mini-magazine à plier soi-même dans chaque numéro. Son esthétique punk a une origine évidente : il est édité par Bramstocker Association, fondée par les membres du groupe punk niçois Bramstocker, composé originellement de Fréderic Vidal (le rédacteur en chef), Jean-Paul Albert, Christian Leblond, Jean-Luc Zerbib et Patrick Douillon. Evidence a pour vocation de parler à la jeunesse de Nice (tirages importants à bas prix) pour promouvoir l’activité culturelle locale et porter également des revendications de démocratisation de la culture. Publié uniquement de 1981 à 1982, ce périodique est conservé dans 3 établissements du réseau et ne possède pas encore de version numérisée.
N’hésitez pas à aller consulter ces titres dans les établissements du réseau les possédant ou bien à accéder à leur numérisation. Chaque type de périodique a son histoire, ses variations, et peut inspirer aux lecteurs une curiosité ou des idées de recherches dans leurs domaines scientifiques. Evidence met d’ailleurs en avant l’idée d’Initiative Culturelle : l’accès à la culture est nécessaire pour que d’autres s’en saisissent et la fassent vivre.
LillOnum : la bibliothèque numérique patrimoniale de l’Université de Lille
LillOnum est la bibliothèque numérique patrimoniale de l’Université de Lille. Elle propose des collections numérisées d’ouvrages conservés par le Service Commun de la Documentation, par d’autres bibliothèques de l’université, ou bien par des partenaires régionaux ou transfrontaliers. Des milliers de livres et de revues des 19e et 20e siècles sont accessibles.
Cette bibliothèque numérique s’articule autour de trois grandes collections thématiques : Histoire régionale (Hauts de France, Belgique), Histoire industrielle et des techniques (avec un focus sur les industries régionales), Histoire des sciences. Les recherches peuvent se faire de plusieurs façons, et notamment grâce à une indexation par sous-collections thématiques.
Des expositions virtuelles sont également programmées. La 1ère disponible est consacrée a une société savante locale : la Société géologique du Nord.
A noter : les documents numérisés relèvent dans leur grande majorité du domaine public et sont librement réutilisables. La réutilisation des documents ne relevant pas du domaine public est soumise à autorisation. Les collections de Lillonum sont signalées dans le SUDOC et accessibles via l’interface de Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France.
Le Gazetier universel
Le Gazetier universel est une bibliothèque virtuelle ordonnée de la presse d’Ancien Régime. Ce répertoire, entrepris par Denis Reynaud en 2009, propose aujourd’hui 15 000 liens vers plus de 850 titres de périodiques en langue française des XVIIe et XVIIIe siècles, librement consultables en ligne.
La presse révolutionnaire bénéficie quant à elle d’une page de recherche spécifique : Le Gazetier révolutionnaire
Retrouvez toutes les informations sur les différents contenus accessibles et les modes de recherches sur la page de présentation de la ressource : https://gazetier-universel.gazettes18e.fr/ressources-numeriques-sur-la-presse-ancienne
A noter : le site comprend notamment la Gazette de Nice numérisée, parue au 18e siècle.
On y retrouve également un Dictionnaire des journaux (1600-1789) et un Dictionnaire des journalistes (1600-1789).
La bibliothèque numérique de la Ville de Grasse
Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir la très belle bibliothèque patrimoniale numérique de la Ville de Grasse qui donne accès à la numérisation de textes, archives, presse ancienne, manuscrits, partitions, documents iconographiques et autres provenant des collections de la Villa Saint-Hilaire (Médiathèque de Grasse), du Musée d’Art et d’Histoire de Provence (MAHP) et du Musée International de la Parfumerie (MIP), 3 établissements adhérents au réseau Sudoc-PS que nous avons eu le plaisir de visiter en 2017 lors de notre 5e Journée professionnelle du Centre régional Paca/Nice.
Les documents ont été sélectionnés pour leur intérêt local et patrimonial. Pour la presse ancienne (1858-1944), l’enjeu n’est pas seulement une meilleure diffusion mais aussi la préservation des collections, la numérisation évitant désormais d’avoir recours aux originaux. Retrouvez ainsi en ligne l’ensemble des titres de presse (presse politique et d’information générale) de Grasse et du pays grassois, soit 52 000 pages de presse numérisées, représentant 22 titres de journaux et une revue destinée au tourisme.
Pour les amateurs, la partie Cabinet de curiosités présente des documents ou objets remarquables appartenant à chacun des établissements partenaires. Le site donne également accès à des expositions virtuelles très complètes.
Bon à savoir : toutes les images présentées sur le site sont libres de droits, téléchargeables en basse définition et gratuites (la haute définition est payante, disponible sur demande). Elles peuvent être utilisées à condition de mentionner leur provenance. L’utilisateur peut se créer un compte et ainsi conserver un panier d’images sélectionnées.
Pour une utilisation optimale du site, rendez-vous sur la page du tutoriel.
La presse ancienne à l’honneur à Rouen
Nous attirons l’attention des membres du réseau sur les conférences des Journées du patrimoine écrit 2022 qui se tiendront les 23 et 24 juin à Rouen. Elles seront retransmises en ligne sur la chaîne YouTube de Normandie Livre & Lecture, Agence de coopération des métiers du livre en Normandie (où elles seront probablement visibles également ultérieurement).
En effet la journée du jeudi 23 juin, Numériser, valoriser et conserver la presse ancienne, entre en résonance avec les différentes thématiques que nous avons abordé ces dernières années autour de la presse locale ancienne.
Nous vous invitons à suivre notamment :
♦ 11h – 12h30 : Les enjeux juridiques et le signalement de la presse ancienne : des préalables indispensables à la numérisation
⇒ Le cadre juridique régissant la numérisation de la presse, exposé par David Pouchard, adjoint à la cheffe du bureau de la propriété intellectuelle (Service des affaires juridiques et internationales, ministère de la Culture)
⇒ Table ronde sur le signalement de la presse (enjeux autour du catalogue collectif national des publications en série SUDOC PS ; le portail « Presse locale ancienne »)
♦ 14 h – 16h : Numériser les collections de presse : comment coordonner les différents programmes nationaux et locaux ?
⇒ Table ronde sur la coordination des programmes de numérisation nationaux et locaux et la diffusion numérique de la presse ancienne
♦ 16 h – 17h30 : Quel avenir pour la conservation physique des collections de presse ?
⇒ Table ronde sur le projet de centre de conservation de la BnF à Amiens et les plans de conservation partagée
Retrouvez le programme détaillé des 2 journées ici : https://www.eventbrite.fr/e/billets-journees-du-patrimoine-ecrit-2022-319314828247
L’Exprimante, le distributeur de presse ancienne
Vous cherchez des idées nouvelles pour mettre en valeur vos collections et intriguer de nouveaux publics ? L’Exprimante est peut-être pour vous !
Il s’agit d’un distributeur qui délivre sous forme de tickets, de manière aléatoire, des articles parus dans l’un des 60 titres numérisés disponibles sur Lectura Plus (portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes) et publiés de 1807 à 1945 : du fait divers à la petite annonce, en passant par la vie politique, les loisirs, et la publicité, c’est l’occasion d’ouvrir une petite fenêtre éphémère sur le quotidien de l’époque.
Un court teaser est disponible sur YouTube pour présenter ce distributeur ludique et interactif.
Le dispositif peut intéresser des établissements accueillant des publics très divers. Si comme nous vous êtes intrigué·e par cette nouvelle machine, rendez-vous le 11 mai 2021 de 14h à 16h30 pour une rencontre professionnelle De la presse ancienne à l’éducation aux médias, accessible en ligne, et durant laquelle l’Exprimante sera présentée en détail. Programme et inscription gratuite ici.
Sachez que les plans de fabrication, la liste du matériel nécessaire ainsi que le code informatique seront prochainement accessibles (en licence Creative Commons CC BY-NC-SA) pour permettre à tout établissement qui le souhaite de fabriquer, avec un FabLab par exemple, son propre distributeur (disponible ici après la présentation du 11 mai).
On en profite pour découvrir le magnifique portail Lectura Plus, créé en 2017 pour mettre en valeur les collections numérisées en Auvergne-Rhône-Alpes. Très riche et documenté, il donne accès à des fonds patrimoniaux, de la presse ancienne, des collections de photographies, mais aussi du patrimoine sonore (légendes et récits, chants traditionnels).
Nicea, la bibliothèque numérique patrimoniale
Il est urgent de découvrir le nouveau site mis en ligne par la BMVR(*) de Nice : Nicea, consacré exclusivement au patrimoine numérisé. Des trésors sont désormais accessibles à tous : des disques et enregistrements rarissimes (musique, discours, interviews…), des manuscrits, de la presse, ou encore une collection de cartes postales anciennes insolites.
Mais le site ne se contente pas de rendre accessibles ces raretés. Pour certains documents mis en avant, l’utilisateur bénéficie d’un travail de mise en contexte et de rappels historiques qui le guident vers une pleine compréhension du document et de son intérêt. Ainsi, différents documents de la collection peuvent être rapprochés pour explorer différentes facettes d’une thématique.
Concernant les modalités de recherche, on peut restreindre son champ d’exploration au patrimoine sonore, la presse, ou l’écrit (qui inclut aussi la presse). Des fonctionnalités de recherche avancée sont également disponibles. Les résultats sont en lien avec l’ensemble des collections de la BMVR.
Bonne découverte !
(*)Bibliothèque municipale à vocation régionale
Presse numérisée : quelles sont vos attentes ?
Les journaux collectent des informations sur les événements culturels, politiques et sociaux d’une manière très détaillée. Ils ont toujours été un moyen important pour la diffusion des opinions, des œuvres littéraires, des essais et de l’art. Cette richesse thématique les met au centre des préoccupations de quiconque s’intéresse au patrimoine culturel.
Alors que la demande d’accès aux journaux historiques est de plus en plus importante, tant par le grand public que par les nombreux chercheurs qui utilisent ce type de ressources, des millions de pages de journaux conservés dans des bibliothèques européennes ont été numérisés et sont disponibles en ligne, tandis que les bibliothèques nationales intensifient leurs efforts en matière de numérisation.
Dans le cadre du projet NewsEye, a Digital Investigator for Historical Newspapers, la Bibliothèque nationale de France, la Bibliothèque nationale d’Autriche, et la Bibliothèque nationale de Finlande s’associent pour lancer une grande enquête européenne qui vise à déterminer comment les usagers consultent les collections de presse numérisées, ainsi que leurs souhaits quant aux fonctionnalités de recherche.
L’objectif de ce projet est d’offrir aux chercheurs comme au grand public un meilleur accès à la presse historique (1850-1950) sous forme numérique et dans toutes les langues.
Vous pouvez aider en répondant à l’enquête en ligne et/ou en la signalant à vos usagers. Ce questionnaire s’adresse aux utilisateurs réguliers de la presse numérisée : il cherche à cerner les habitudes d’usage, de recherche, mais aussi les améliorations qui pourraient être utiles. N’hésitez pas à faire passer l’information, c’est le moment d’exprimer vos souhaits !
Le projet NewsEye est financé par le programme cadre de recherche et innovation Horizon 2020 de l’Union européenne. Son but est d’améliorer l’accès aux contenus numérisés, mais aussi les possibilités de recherche à l’intérieur des bibliothèques numériques.
C’était à la Une il y a 100 ans
Quelles informations faisaient la une des journaux français il y a 100 ans ? Si la curiosité vous titille, Gallica (bibliothèque numérique de la Bibliothèque national de France) vous donne la réponse en quelques clics ! Il suffit de vous rendre sur la page d’accueil de Gallica : le bouton « Unes du jour il y a 100 ans » se trouve en bas à gauche sur la page d’accueil, sous les boutons « A la Une » et « Collections ». D’un clic, vous accédez au carrousel présentant les titres de presse disponibles, à la date du jour il y a un siècle.
La lecture de ces unes nous plonge dans le quotidien de cette époque troublée. En ce 26 janvier 1917, l’actualité politique en lien avec la guerre est omniprésente. Les propositions du Président américain Wilson en faveur de pourparlers avec l’Allemagne pour ramener la paix en Europe sont largement commentées. Bien sûr les journalistes ne savent pas que quelques mois plus tard, le 2 avril 1917, Wilson engagera son pays dans la guerre.
La Grande Histoire côtoie la « petite »… Un article à la une du Petit Parisien se préoccupe du sort des soldats cantonnés au front et confrontés aux rigueurs de l’hiver, relatant les problèmes d’approvisionnement en couvertures et brodequins. Dans Le Journal, on peut lire un article consacré à la « chasse au charbon » dans un Paris en pleine pénurie alors qu’il fait -10°. Un autre commente le tout nouveau décret qui limite à 2 le nombre de plats qui peuvent être servis dans les restaurant, dans le souci de limiter le gaspillage de nourriture.
L’ensemble de la publication est numérisée. On peut ainsi suivre les romans en feuilletons, largement publiés dans tous les journaux à cette époque (Sans famille, d’Hector Malot, est dans L’Action française). On découvre aussi des publicités qui nous laissent perplexes, proposant des remèdes douteux pour guérir petits et gros soucis de santé, voire carrément la syphilis avec des gouttes…